Dans le cadre de la campagne menée durant toute l'année par les responsables de la formation professionnelle au niveau de la daïra de Khemis El-Khechna, à leur tête le directeur du CFPA, Mohamed Boudjellal, et ce en direction de tous ceux qui peuvent être intéressés par une formation au sein de leurs établissements, des journées portes ouvertes ont été organisées durant les 15 et 16 avril. Outre les stands d'exposition et les activités sportives et culturelles organisées à l'occasion, cette manifestation qui a coïncidé avec la Journée du savoir s'est voulue également un moment d'information pour les jeunes sur les possibilités et opportunités de formation qu'offre le CFPA-annexe Djebbar-Lounès comme formation aux jeunes mais aussi aux travailleurs d'entreprises par le biais des cours du soir et surtout pour la femme rurale et la femme au foyer. “Depuis qu'on lui a attribué son statut d'annexe de centre de formation professionnel, cette structure qui porte le nom du chahid Djebar Lounès ne cesse d'attirer les jeunes de la région qui aspirent à une formation professionnelle qualifiante afin de pouvoir s'adjuger un poste d'emploi dans le monde du travail devenu très exigeant. Mais le plus marquant c'est que ce centre annexe, dont la superficie s'étale sur 2 893,80 m2 avec une capacité d'accueil est de 312 places, s'ouvre aussi à la femme rurale et la femme au foyer”, nous a déclaré M. Boudjellal. Notre interlocuteur ajoutera : “Aujourd'hui, la femme rurale et la femme au foyer peuvent bénéficier d'une formation professionnelle d'une durée de six mois dans plusieurs spécialités, entre autres couture, broderie, fetla, medjboud, coiffure, décoration florale, dessin sur soie, prêt-à-porter et pâtisseries traditionnelles.” Lors de l'entretien, le directeur du centre nous confia que même la femme rurale peut bénéficier du microcrédit dans le cadre de l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem). À titre d'exemple, M. Boudjellal nous dira : “Après une formation professionnelle dans une spécialité choisie, la femme rurale ou au foyer a le droit de postuler au microcrédit en déposant un dossier comprenant une attestation de formation et une facture pro-format du fournisseur pour les machines qu'elle veut se procurer. Après étude, on lui donne notre accord et juste après l'Angem lui accorde le crédit allant de 300 000 à 370 000 DA, selon la spécialité engagée.” M. Boudjellal expliquera en outre que pour “le prêt de 370 000 DA, l'Angem offre 100 000 DA sans intérêt et la banque octroie les 270 000 DA restants avec un intérêt de 2%”. Outre la formation de la femme rurale qui a eu un succès remarquable dans cette région de l'Algérie profonde, où les moyens de formation, de loisirs et de distraction sont rares, de nouvelles spécialités ont vu le jour depuis trois années déjà au niveau du CFPA Djebbar-Lounès, comme la formation en assurances et banques. Ces deux formations attirent beaucoup de jeunes ambitieux, comme nous l'indiquera Benbelhil Cherif, directeur de cet annexe : “Comme vous le savez, il y a l'ouverture du marché algérien des assurances et des banques aux compagnies étrangères, la formation en assurances et banques commence à susciter beaucoup d'intérêt chez nos jeunes.” Enfin lors de notre visite des stands et des expositions de produits finis des stagiaires, les responsables nous ont fait savoir qu'un travail de proximité et de rapprochement s'effectue durant toute l'année au sein de la population locale afin d'attirer beaucoup plus de jeunes sans diplômes qui sont à la recherche d'une formation, dès l'entrée prochaine prévu en septembre. Ils aspirent aussi de voir le nombre de femmes rurales et au foyer augmenter en septembre prochain. Nacer Zerrouki