Après avoir assuré de fort belle manière leur 14e titre national en s'imposant, lundi après-midi face au NA Hussein Dey (3-0), tous les joueurs de la JS Kabylie se sont donné rendez-vous, hier, peu avant la mi-journée, à l'aéroport international Houari-Boumediène pour s'envoler vers Casablanca d'où ils rallieront, dès ce soir, Douala au Cameroun. Bien évidemment, l'ambiance du groupe était euphorique dans la mesure où les Canaris étaient sur un nuage du fait qu'ils avaient scellé leur sacre national en réussissant une démonstration de force face à la formation husseindéenne. Entouré de ses joueurs et de son staff technique, le président Hannachi respirait la forme des grands jours car ce nouveau titre lui tenait par-dessus tout. “Tout au début de la saison, j'avais promis solennellement et publiquement le titre à nos supporters et maintenant que c'est fait, il y a certainement de quoi être fier de cette jeune équipe qui a réussi à étoffer davantage le palmarès déjà très riche de la JSK”, dira Hannachi. “Je pense que nous avons fait preuve de beaucoup de sacrifices et, surtout, d'une grande régularité durant toute la saison et je pense que ce 14e titre national nous ne l'avons pas volé. Cette nouvelle distinction nous la dédions cette fois encore au chahid Abane Ramdane, qui a toujours fait la fierté de la région”, dira encore Hannachi, qui ira jusqu'à promettre une grande fête à Tizi Ouzou pour célébrer tel qu'il se doit cette nouvelle consécration qui fera certainement date dans les annales du football algérien. “Malgré la jeunesse de mes joueurs, nous avons su gérer notre parcours et je crois que nous avons amplement mérité ce titre”, affirmera de son côté le coach Moussa Saïb. “Tout au long de la saison, nous avons fait preuve d'un sérieux exemplaire et d'une régularité déconcertante pour caracoler finalement en tête du classement et remporter haut la tête un titre qu'aucun club ne pourrait contester. Quant à moi, je pense avoir confirmé mes capacités d'entraîneur, même si certaines personnes ont trouvé à redire sur ma compétence et mes diplômes. J'ai tout fait pour faire profiter l'équipe de ma longue expérience professionnelle et j'ai essayé d'imposer une discipline de fer à tous les joueurs qui ont pleinement adhéré à ma demande et qui ont été finalement récompensés de leurs efforts”, ajoutera Saïb. “C'est la victoire de tout un groupe qui a réussi à porter très haut les couleurs de la JSK”, dira, pour sa part, le président de section, Mourad Amara, l'ancien gardien de but international et ex-capitaine d'équipe du fameux “Jumbo-Jet” des années 1980. “C'est le sérieux et la régularité qui ont fini par payer”, affirmera l'entraîneur adjoint Aziz Benhamlat, lui, qui a collectionné tant de titre avec la JS Kabylie durant toute une décennie, soit de 1992 jusqu'à 2002. “Pour mon retour à la JSK, je suis vraiment gâté en remportant le championnat, surtout que ma satisfaction est que les gardiens de but ont accompli des progrès considérables”, soulignera le sympathique Sid-Ahmed Mahrez, l'ex-gardien de but de la JSK, appelé cette saison par le président Hannachi pour prendre en charge l'entraînement spécifique des gardiens de but. “Nous avons la chance de posséder un public merveilleux et il était de notre devoir de lui offrir ce beau titre national”, dira le capitaine d'équipe Chérif Abdeslam. “Certes, je suis content d'être classé meilleur buteur au championnat, mais je n'aurais jamais pu inscrire quinze buts en championnat sans le précieux concours de tous mes coéquipiers”, indiquera le goléador, Nabil Hemani, avec un gros pincement au cœur, lui qui ne pourra guère jouer ces deux matches de 8es de finale de la Ligue des champions africaine en ayant été suspendu pour quatre matches par la CAF après avoir été expulsé tout récemment encore à Obuasi (Ghana) face à l'Ashanti-Gold. “Pour ma première saison à la JSK, voilà que je remporte mon premier titre national. C'est fabuleux et je ne sais comment exprimer ma joie, mon bonheur”, avoue l'ex-Béjaoui Nassim Dehouche qui, à lui seul, aura incarné la régularité d'une horloge suisse cette saison. “Cinq ans après mon dernier départ de la JSK, je reviens à Tizi Ouzou pour gagner un nouveau titre national, c'est un véritable conte de fées”, dira Yacine Amaouche, le digne fils de Sidi Aïch qui symbolise parfaitement la rage de vaincre de cette formation kabyle qui a donc rallié Casablanca en début d'après-midi avec un ferme désir de ramener un bon résultat de Garoua face au Coton-Sport du Cameroun. Après un léger décrassage hier après-midi, dans les alentours de hôtel Atlas, situé à proximité de l'aéroport international Mohamed-V de Casablanca, les Canaris devraient s'entraîner ce matin au complexe sportif de WAC de Casablanca pour se payer une bonne sieste en cours d'après-midi et s'envoler, dès ce soir vers 23h, en direction de la seconde ville du Cameroun, Douala. Dès leur arrivée au petit matin à Douala, les camarades de Chaouchi rallieront, demain vers 11h, la ville de Garoua (à 1 000 km de Douala) à bord d'un petit avion Fokker pour se préparer, durant deux jours, à relever le défi face au Coton-Sport puisque ce fameux match aller aura officiellement lieu le samedi à 15h30. Aux dernières nouvelles, il fait très chaud à Garoua où le thermomètre avoisine les 45 degrés à l'ombre, mais la JSK a dû relever tant de défis à l'échelle africaine qu'il faut certainement lui faire confiance, même si l'on dit que le Coton-Sport de cette année est intraitable et très performant à domicile comme à l'extérieur. Mohamed Haouchine