Le Palais des expositions d'Alger (Safex) abrite depuis hier la 11e édition du Salon international du médicament et des équipements médicaux (Simem). Plus d'une centaine d'exposant représentant une soixantaine de pays, participent à cet événement annuel. Le pavillon français est occupé par la section France de la Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie et la Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence, qui ont accompagné une trentaine d'exposants français. Pour la première fois, Cuba participe au salon dans le domaine des biotechnologies, ainsi que la Pologne et la Chine, présentes respectivement dans le générique et l'équipement médical. Le 11e Simem s'est ouvert vers 10 heures, en présence du chef de cabinet du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Merouane Benaouali, venu remplacer cette année le ministre Amar Tou. Dans son intervention à la presse, M. Benaouali a révélé que le Simem, rendez-vous des acteurs de la santé en Algérie, répond à “la demande grandissante” du secteur de la santé, un secteur appelé à connaître “une évolution” à travers la modernisation de ses différents structures. “Le salon est devenu une tradition. Il bénéficie chaque année du parrainage de M. le ministre de la Santé”, a-t-il soutenu, en ajoutant : “Nous voulons être à la hauteur de ce qui se fait dans le monde dans le domaine scientifique ; nous voulons mettre notre malade dans de meilleures conditions sécuritaires.” Le chef du cabinet a laissé entendre que l'Algérie est décidée à être en accord avec les normes internationales “de la salle de consultation au bloc opératoire, en passant par les services de lutte contre le cancer”. M. Benaouali a, en outre, annoncé que l'ensemble des wilayas et “la plupart des daïras” seront dotées prochainement de scanners. Il a, par ailleurs, lié l'organisation du 11e Salon international avec les projets ambitieux initiés par le gouvernement, notamment la réalisation du programme quinquennal de développement de la santé (2005-2009) qui, avec une enveloppe financière de 120 milliards de dinars, prévoit la création de 65 hôpitaux (généraux et spécialisés), 76 polycliniques, 168 centres de santé, 40 salles de soins et 6 centres de contrôle sanitaire aux frontières. Soulignons que l'ambassadeur de Cuba à Alger a assisté, hier matin, à l'ouverture du 11e Simem. Pour le diplomate, la participation de son pays à ce salon est “très importante” en raison des “liens historiques” entre Alger et La Havane et l'évolution de la coopération dans le domaine médical. Outre l'inauguration, le 19 avril dernier, à Djelfa, d'un hôpital cubain spécialisé en ophtalmologie, l'ambassadeur a également informé de “la vente” par son pays de 1 100 appareils pour le compte des hôpitaux algériens, et ce, depuis l'année 2006. Du matériel destiné, selon lui, principalement à “la cardiologie, la surveillance médicale et l'électro-encéphalographie”. Affecté dès le départ par une faible présence des produits pharmaceutiques, ce 11e salon se distingue par l'absence des opérateurs nationaux (producteurs et importateurs) du médicament. Sur un autre plan, des appareils domestiques réservés aux particuliers et dont les prix sont abordables, sont exposés aux côtés des équipements médico-chirurgicaux et dentaires, du mobilier médical, de l'imagerie médicale, des équipements de rééducation et produits de laboratoires, ainsi que des consommables. C'est le cas par exemple de l'entreprise Promedicum spécialisée en matériel de rééducation fonctionnelle, qui met à la disposition du public des vibro-masseurs, des appareils de massage manuel (en bois), des appareils d'esthétique, des pantalons sauna et des balles d'ergothérapie (exercices des mains). Pour rappel, la 11e édition du Simem durera jusqu'au 26 avril prochain. En marge des expositions, un programme d'animation scientifique est prévu, comprenant, entre autres, des “conférences ouvertes” sur l'évolution de l'expérience algérienne et cubaine dans le domaine du médicament générique, ainsi que sur les biotechnologies assimilées. Un séminaire de deux jours sera aussi animé, à partir d'aujourd'hui, par des experts cubains, français et algériens et portera sur le secteur de la santé en Algérie face à “la certification ISO”. H. Ameyar