Des peines de dix ans de prison ferme ont été requises par le procureur général près la cour de Djelfa à l'encontre des 27 prévenus dans l'affaire du soutien agricole dans le cadre du Fonds national de développement rural agricole (FNDRA) qui a défrayé l'actualité locale ces dernières années. Parmi ces personnes, figurent l'ex-DSA, des subdivisionnaires, des entrepreneurs et des agriculteurs ayant tous un lien avec la scandaleuse affaire du fameux PV 49 qui avait fait couler beaucoup d'encre. Les travaux de la séance n'ont pu aller à leur terme à cause d'une polémique qui s'est déclarée au sein même de la salle d'audience et qui a obligé les 13 avocats de la défense à se retirer prétextant l'absence de la partie civile. Ces mêmes avocats demandent également que soit refait le rapport d'expertise qui fixe à 15% le taux du préjudice causé au secteur de l'agriculture. Les responsables de ce dernier, pour leur part, se disent non concernés car les sommes en question représentant des crédits alloués par les banques aux agriculteurs dans le cadre d'une convention liant les deux parties. L'instruction de cette affaire a été rendue d'autant plus difficile par le refus des responsables de banque et ceux du Trésor public de se constituer partie civile. À l'origine de cette affaire de dilapidation de deniers publics, une commission d'enquête demandée par l'ancien directeur de l'agriculture, actuellement à Khenchela, qui avait jeté un véritable pavé dans la mare en mars 2005, suite à la découverte de nombreuses anomalies dans la gestion des affaires du secteur portant sur pas moins de 2 000 dossiers. 1 800 milliards de centimes destinés à la relance agricole de la région ont été dissipés dans des projets déclarés fictifs par les différentes commissions techniques diligentées par la tutelle. Plusieurs chefs d'inculpation ont été retenus contre les mis en cause à savoir dilapidation de deniers publics, passation de marchés contraires à la réglementation, paiement sur des projets fictifs et falsification de documents. Enfin, et selon les observateurs, il est peu probable que le jugement soit prononcé et que ce feuilleton connaisse son épilogue lors de la prochaine séance prévue pour mardi prochain vu la complexité de la tâche qui attend l'instruction. S. OUAHMED