Le rapport de la DAS relève quelques insuffisances et reconnaît que “certains points relatifs aux statistiques et à la demande galopante, spécialement des couches démunies, restent à parfaire”. À la lecture des deux rapports présentés à la première session ordinaire de l'assemblée populaire de la wilaya de Batna, tenue récemment au siège de la wilaya, qu'il soit de la direction de l'action sociale ou celui de la commission de l'APW, leurs contenus ne donnent pas un éclaircissement sur la situation sociale de la wilaya de Batna, de la prise en charge des indigents, de la protection sanitaire de la famille et de l'enfance, de l'action ou de la lutte contre les fléaux sociaux, mis à part les aides de l'Etat. En effet, les deux rapports précités se sont attardés longuement sur la comptabilisation des différentes réunions, aux différentes actions de solidarité (distribution des repas du mois de ramadhan, des fournitures scolaires, achat de matériel ou d'appareillage pour les handicapés…) et aux aides financières (indemnités et allocations), sans toutefois préciser si ces aides financières et allocations forfaitaires de solidarité étaient suffisantes ou non pour couvrir les besoins des catégories sociales défavorisées qui vont en augmentant. Les contenus des rapports ne soufflent pas mot sur la scolarisation des enfants handicapés, sur l'insertion des personnes handicapées dans les entreprises et les administrations, sur l'analyse des besoins, sur l'évaluation des ressources de la wilaya, sur les volets adultes-handicapés, enfance et famille, personnes âgées, insertion sociale, personnes et familles en difficulté, et autres. Dans le rapport de la commission de l'APW, il était attendu une évaluation de l'Action sociale avec les points positifs et négatifs ainsi que les propositions pour remédier à la situation. D'ailleurs, même le rapport de la DAS note quelques insuffisances et reconnaît que “certains points relatifs aux statistiques et à la demande galopante, spécialement des couches démunies, restent à parfaire”. Le dit rapport propose même de revoir la carte sociale de la wilaya de Batna.En faisant abstraction des aides forfaitaires de solidarité (22 900 parts) et des indemnités des activités d'utilité générale (6 671 parts), du filet social (19 870 bénéficiaires sur les 22 900 accordés), etc., les deux rapports signalent que la quasi-totalité des infrastructures relevant de la DAS souffrent d'un manque endémique en matière de personnel d'encadrement pédagogique, de psychologues et de leur inadaptation architecturale. Les mêmes rapports signalent le manque de matériel médical, de produits pharmaceutiques, d'équipements de la cuisine, ainsi que le manque de moyens de transport et autres. Rappelons qu'en moyens infrastructurels, la direction de l'action sociale dispose de 5 centres médico-pédagogiques (CMP) pour enfants handicapés mentaux, dont 2 implantés à Batna et 3 autres dans la daïra de Merouana, Arris et Barika. Elle dispose également de 2 écoles, l'une pour les sourds (EJS) et l'autre pour les malvoyants (EJA). À cela s'ajoutent le centre spécialisé de la protection des jeunes filles (CSP) Batna, le centre spécialisé de la protection de l'enfance-garçons (CSP) Batna et le centre d'insuffisance respiratoire (CIR). Concernant l'hébergement, on compte la maison des personnes âgées, le foyer de l'enfance assistée d'Aïn Touta (FEA -06 et 18 ans), le foyer de l'enfance assistée de la ville de Batna (FEA - 0 à 6 ans). Les rapports ne mentionnent pas si ces infrastructures sont suffisantes ou non par rapport à la taille de la wilaya de Batna. Le cas du foyer des personnes âgées et handicapées (FPAH) n'est pas cité. B. Boumaïla