En raison de plusieurs travaux entamés depuis des mois, le jardin d'essais d'El Hamma est toujours fermé au public. Nous n'en savons pas plus que le lecteur quant à sa réouverture. En attendant, le public s'impatiente de s'y rendre de nouveau, les grands pour se remémorer les ébats de l'enfance et les plus jeunes pour découvrir cette flore tropicale où les couleurs s'harmonisent avec le bleu du ciel. Fermé au public depuis des années, le jardin fait objet à présent d'un branle-bas de combat. D'importants travaux de confortement et de réhabilitation y sont entamés. Repris depuis 2005 par la wilaya d'Alger, le jardin devient ainsi une EPA (Etablissement public à caractère administratif). À la faveur de ce nouveau statut et de la nouvelle tutelle, l'établissement est doté d'un budget conséquent de nature à couvrir les dépenses d'entretien et des travaux de réhabilitation. Le chantier lancé devra, de l'avis des initiateurs, permettre de redorer le blason du jardin d'essai. Il est prévu en premier à l'entrée du jardin, d'aménager une salle d'honneur, qui accueillera les officiels et autres invités de marque. Ainsi, l'hôte à la faveur du chantier en question, visitera la villa rénovée, située à l'entrée du site, qui deviendra désormais une salle d'expositions avec les différentes plantes que recèle le jardin. Ces expositions seront en principe permanentes. Pour cela, des guides et agents d'accueil seront formés à cet effet et ce, afin d'assurer une meilleure assistance au public. Après des travaux, l'ancienne crèche longtemps à l'abandon, rouvrira ses portes pour devenir un espace de création pour les enfants venus des différentes écoles, ou alors de diverses associations. Des activités attrayantes qui retiendront l'attention des élèves sont au programme. L'école d'horticulture complètement squattée par le passé par des intrus, connaîtra un nouveau souffle. Cette école fera office d'un centre de formation pour les jeunes enfants désireux de découvrir le monde des plantes. L'autre nouveauté est liée à l'éclairage. En effet, l'ensemble du réseau a été revu. Les puits hors service du jardin ont été réhabilité et. les canaux d'eau sont refaits. “D'ici la fin du mois de mai, le jardin ne manquera pas d'eau”, nous dira M. Zériat, directeur du jardin d'essais. C'est une perle d'Alger. Le jardin s'étend sur une superficie de 32 hectares. Il détient une renommée nationale mais aussi internationale. Sa création remonte à 1832 et avait un objectif scientifique et expérimental, d'où l'arrivée de nombreux spécialistes en botanique du monde entier, venus pour découvrir et se documenter sur les plantes du jardin. Les plantes tropicales ont très vite proliféré sur l'emplacement du jardin et ce, grâce à son sol spongieux, qui retient facilement l'eau, mais aussi grâce au soleil ardent du pays. Le visiteur remarquera ses allées magnifiquement dessinées et bordées d'arbres impressionnants de par leurs gigantesques tailles et qui datent des années 1800. Un long bassin au centre du jardin, abrite des poissons aux multiples couleurs, lesquels rajoutent une splendeur aux plantes aquatiques qui, comme des bijoux, ornent le bassin. A ce sublime décor, s'ajoutent des odeurs subtiles provenant de toutes ces plantes et fleurs, qui embellissent le jardin et offrent au visiteur d'agréables promenades. De même qu'il existe au jardin un espace zoologique, rassemblant divers animaux,. un parc qui remonte à 1900. Certains animaux sont connus du public et d'autres moins. La direction songe à enrichir le zoo. Des boutiques de restauration dans un style très moderne, totalement vitrées, sont mises à la disposition du visiteur. Les sanitaires n'ont du reste pas fait l'objet d'un oubli. L'entrée du jardin est prévue à 10 DA enfants et 20 DA adultes. Le prix de ll'entrée au zoo est de 30 DA enfants et 50 DA adultes. Pour les habitués qui viennent régulièrement se relaxer au jardin, la direction réfléchit à un système d'abonnement. Fatiha HAMIHAM