Les habitants de cette localité réclament le renouvellement des conduites AEP vétustes faites avec de l'amiante, avant le lancement de tout autre opération. L'opération de bitumage lancée il y a quelques jours au centre-ville dans la commune de Khemis El-Khechna n'a pas été sans susciter moult interrogations parmi la population locale. En effet, les citoyens se demandent sur l'utilité à présent de ces travaux qu'ils ont jugé pas du tout prioritaires. “On a lancé l'opération de bitumage alors qu'on aurait dû commencer par le renouvellement des conduites d'eau qui datent de 1978 et dont la tuyauterie est faites d'amiante, une matière cancérigène”, nous a déclaré un groupe de citoyens avant d'enchaîner : “Il aurait été préférable de renouveler le réseau d'assainissement du centre-ville qui est vétuste car datant de l'ère coloniale, ainsi que l'éclairage public qui est défectueux.” D'ailleurs, pas plus tard qu'avant-hier, on a appris que l'égout principal de la cité 200-Logements a, encore une fois, débordé de son cours suite aux dernières averses. Tout porte à croire que le réseau d'AEP de Khemis El-Khechna sera renouvelé si l'on se réfère aux dernières déclarations du ministre des Ressources en eau à l'APN qui a indiqué en réponse à un député : “Les réseaux qui sont installés avec cette matière selon un rapport de l'OMS de février 1994 ne présentent aucun risque pour la population.” “En tout état de cause, précisera le ministre, depuis 2007, les pouvoirs publics ont décidé de ne plus utiliser cette matière à base d'amiante qui sera remplacée progressivement.” Nous avons pris attache avec le service de l'hydraulique pour lui exposer les préoccupations des citoyens. Il dira à ce propos : “Effectivement, le réseau AEP de Khemis El-Khechna contient de l'amiante. C'est vrai, cette matière est cancérigène.” Cependant, le responsable assurera qu'il n'y a aucun risque lorsqu'on l'utilise pour transporter l'eau potable. À une question relative à une éventuelle opération de renouvellement des conduites d'eau pour les remplacer par une autre matière, à savoir le Pehd, comme l'a indiqué le ministre, notre interlocuteur dira : “Oui, on doit renouveler incessamment le réseau AEP de Khemis El-Khechna et le remplacer par des conduites en polyéthylène à haute densité, c'est-à-dire le Pehd.” Ainsi donc, l'on s'attend à des travaux sur le réseau d'AEP, d'éclairage public et d'assainissement. La question qui se pose est de savoir pourquoi il y a un manque de coordination entre les différents services. La population locale interrogée maintient qu'outre l'AEP, l'assainissement, l'éclairage public qui est défectueux et, par endroits, inexistant, le désengorgement du centre-ville reste, selon eux, une priorité car celui-ci connaît des bouchons et des embouteillages monstres. Nous avons pris attache avec le P/APC de Khemis El-Khechna, M. Rabah Djaâdi, qui a répondu à propos des doléances de la population : “L'opération de bitumage a été lancée avec un montant insuffisant, c'est pour cela que j'ai demandé un complément. Pour ce qui est du renouvellement de la conduite d'eau, c'est mon problème. Je m'en occuperai moi-même.” Au sujet des débordements des eaux à la cité 200-Logements, le P/APC dira : “On va installer une continuité de rejet des eaux vers l'oued El-Hamiz. Le rejet actuel est en vertical, on va le transformer en horizontal. Le problème sera ainsi résolu définitivement et la cité sera protégée des rejets d'eau des pluies excessifs.” Nacer Zerrouki