L'état de détérioration avancée du marché central d'Annaba s'aggrave de plus en plus. Les services de l'APC et les commerçants campent sur leurs positions. Pour ces derniers, la commune doit faire face à sa responsabilité d'avoir fermé les 5 fontaines du marché de fruits et légumes, laissant les concernés sans aucune possibilité d'effectuer le nettoyage des sols, où la crasse s'amoncelle, à tel point qu'il est difficile de s'aventurer sur les lieux sans risquer de glisser. Rats et cafards par centaines nichent dans les cases, au-dessus des produits destinés à la consommation humaine. De son côté, la commune reproche aux commerçants d'avoir refusé de payer la différence relative à la nouvelle tarification instaurée depuis 2002, et qui porte la location journalière des stands de 30 à 60 dinars. Aussi, cette situation qui dure depuis plus de 3 ans sans qu'un accord soit trouvé pour sortir de cette crise latente porte un grave préjudice aux consommateurs en premier lieu, qui deviennent de moins en moins nombreux à s'approvisionner dans ce marché, qui est pourtant situé au cœur de la ville. Une situation qui fait que cet édifice datant du XIXe siècle est en train de se déclasser dans l'indifférence générale, alors qu'il était une des fiertés de la Coquette. Hafiza M.