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Marché de gros des fruits et légumes de Boufarik : Le diktat des mandataires
Publié dans Horizons le 31 - 08 - 2009

Photo: Lylia M. Le marché de gros des fruits et légumes de Boufarik, dont l'existence remonte à plus d'un siècle, fait face à l'usure du temps. Tout est resté en l'état dans cet ancien marché de bétail. Ajouter à cela les baraques métalliques des 340 commerçants qui ont complètement défiguré ce marché de plus de 5 hectares.
Le marché est sous l'emprise des mandataires et spéculateurs. Le cheptel a quitté les lieux qui est devenu une gigantesque cage à poules où les commerçants se disputent un emplacement de 4 mètres carrés qui peut coûter jusqu'à 340 millions centimes. L'APC de Boufarik a légué la gestion du marché à un privé pour plus de quatorze milliards de centimes pour une durée d'exploitation de cinq année et sans débourser le moindre sous pour son aménagement.
Mais cela n'explique pas la cherté des fruits et légumes surtout en ce mois de ramadhan. Hadj Faouzi, négociant, observe qu'au-delà de la loi de l'offre et la demande, le commerce des fruits et des légumes n'est géré que par la tricherie. Pour lui, certains commerçants ne reculent devant rien pour engranger le maximum de profits. « Toute cette tromperie qui caractérise le commerce et qui a atteint des proportions alarmantes est encouragée par l'absence d'un contrôle rigoureux», explique-t-il. Il donne l'exemple des opérations d'importation que l'Etat effectue pour pallier les pénuries.
«Qui profite de ces importations sinon les commerçants spéculateurs qui ont suffisamment d'argent pour s'accaparer de la marchandise», souligne Hadj Faouzi qui n'hésite pas à affirmer que ces deux dernières décennies, les mandataires ont amassé des fortunes dans un marché «qui active dans une totale opacité». Aujourd'hui, ils dominent le marché et tiennent même les agriculteurs en «otage». Ainsi «toute la production maraîchère de l'année est déjà achetée par les mandataires», témoigne encore Hadj Fouzi.
Dans le marché, les plaques d'immatriculation des camions indiquent que la majorité des wilayas s'approvisionnent dans ce gigantesque lieu grouillant de monde. Les transporteurs et les manutentionnaires de la marchandise peinent en ce mois de carême. Zoubir, un jeune de 28 ans, active dans ce marché depuis plus de quatre années.
A l'aide d'une petite remorque qu'il loue auprès de l'entreprise gestionnaire du marché, il transporte la marchandise d'un point à un autre. «Je commence à trois heures du matin et je termine vers dix heures ou 11 heures. Tout dépend de la densité du travail.
Mais en ce mois de ramadhan, le travail devient très dur car il nécessite beaucoup d'énergies pour pouvoir pousser une remorque pleine. Je n'ai pas le choix, si je ne le fais pas il y a au minimum plus de cinquante transporteurs comme moi qui sillonnent le marché en quête d'un client», justifie Zoubir tout en charroyant une dizaine de casiers de raisin vers la camionnette de son client. Ici la totalité des fruits mise en vente est imbibée d'humidité.
«Ce sont les conséquences d'un séjour dans des chambres froides», soutient Hadj Faouzi. Fini le temps où la récolte se vend directement sur le marché. Maintenant, elle doit passer par les chambres froides pour être commercialisée au prix fort. Même la pomme de terre n'a pas échappé aux chambres froides.
Et cette humidité a tendance à lester les fruits et légumes. C'est l'une des raisons qui pousse les détaillants à en augmenter sensiblement les prix car une fois la marchandise vidée de son humidité, son poids diminue. «Tout est contrôlé par les mandataires et ils vendent au prix qu'ils veulent», témoigne Hadj Faouzi.
«A la veille de ramadhan, le prix de la courgette était de 15 DA le kg. Le premier jour de ramadhan, le même revendeur l'affichait à 60 DA», indique le négociant. Pour lui, rien ne peut arrêter ces pratiques spéculatives sans un contrôle sérieux, un affichage des prix et surtout des transactions commerciales facturées.
- Un marché jadis réservé au bétail
Avant les années 80, ce site commercial était réservé uniquement pour la vente et l'achat de bétail. Il a été conçu à cet effet. D'ailleurs il était équipé d'un grand abreuvoir pour que le bétail provenant des quatre coins du pays puisse étancher sa soif. Mais comme le marché n'ouvrait ses portes qu'une fois par semaine (le lundi), les responsables locaux ont voulu le rendre plus rentable, en le transformant en marché de gros des fruits et légumes.
M. K.
- Une gestion qui laisse à désirer
L'augmentation des droits d'entrée au marché de Boufarik pour les véhicules utilitaires transportant fruits et légumes n'a pas été du goût des livreurs. Jeudi dernier, ils ont gelé leurs activités durant deux heures.
« On a augmenté les tarifs d'entrée. Ce n'est plus 600 DA, c'est 1000 DA », indiquait un agent à un transporteur qui venait vendre sa marchandise sur le marché mais refusait de s'acquitter du nouveau droit d'entrée. « Je ne paye pas cette augmentation injustifiée de 400 DA. Le tableau indique toujours 600 DA, je ne vois pas pourquoi je payerai plus », s'interroge le commerçant. Son refus a fini par provoquer la colère des autres agents de « sécurité » qui sont intervenus pour forcer le conducteur à libérer l'entrée des lieux. La scène a vite fait de tourner à une prise de bec. Plusieurs commerçants se sont montrés solidaires de leur collègue. Alors les agents de la sécurité ont fini par fermer le portail devant les marchands. Et même l'intervention de la police n'a pas dissuadé les agents d'ouvrir le marché. Il a fallu que le gérant des lieux revienne sur sa décision pour désamorcer la situation. « C'est une tentative d'augmentation que le gérant a voulu faire avec des intimidations. Mais il s'est vite rétracté quand il a compris notre intransigeance », tempête un marchand.
« Dans ce marché, c'est la débandade, c'est la loi du plus fort qui est appliquée. Chacun trouve son compte», lance Hadj Faouzi, commerçant, qui a une expérience de plus de 24 ans dans ce marché.
M. K.
Des centaines de milliards par jour
Le marché de gros de Boufarik brasse des centaines de milliards de centimes chaque jour. Et pourtant, durant l'été, les lieux sont poussiéreux, l'état de la chaussée est complètement délabré et accidenté. Les flaques d'eau et les masses d'ordures composées de fruits et légumes pourris et autres déchets, dégagent une odeur nauséabonde. Pendant l'hiver, les centaines de commerçants et clients pataugent dans la boue dans une anarchie totale. Tout ce qui compte, c'est l'argent.
M. K.
Des prix abordables
Les prix de gros des légumes sont relativement abordables en cette fin de la première semaine du mois sacré. Le prix de la pomme de terre oscille entre 32 et 36 DA le kg. Le piment vert est cédé entre 40 et 46 DA, les carottes à 35 DA, le haricot vert à 45 DA, les oignons à 25 DA et la tomate s'affiche entre 35 et 45 DA.
M. K.


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