En fait, cette dynamique est issue de la volonté présidentielle de partager la rente pétrolière entre non seulement les couches les plus défavorisées à l'exemple des retraités ou des familles pauvres, mais aussi en faveur des jeunes diplômés Le dispositif de l'emploi semble se mettre en place grâce à une politique favorisant l'intersectorialité. En effet, si le département de Tayeb Louh a tracé toute une stratégie de sortie de crise en vue de résorber le taux de chômage qui existe en Algérie, il n'en reste pas moins que l'absence d'implication des autres départements est un paramètre à même de mettre en péril toutes les bonnes volontés. Et c'est justement dans ce sens qu'intervient l'instruction du 6 mai signée par le président de la République et qui supprime pour les jeunes diplômés, qui sont des milliers, l'obligation de la carte militaire pour pouvoir accéder à un poste d'emploi, notamment dans l'administration ou les entreprises de l'Etat soumis depuis 1997 à cette mesure. Il est vrai que le secteur privé en pleine croissance en Algérie a profité de cette situation en recrutant le maximum de diplômés. Une bonne partie de ces derniers a également pris le chemin de l'exil pour tenter sa chance sous d'autres cieux. Pendant ce temps, le pays a perdu beaucoup de sa matière grise qui a été prise en charge à l'étranger. Ainsi, pour mettre fin à cette hémorragie qui porte gravement atteinte à l'économie nationale, une stratégie qui prend en compte l'ensemble des secteurs concernés se met en place. La décision du gouvernement de faciliter les recrutements dans les entreprises privées en subventionnant le salaire de l'employé, pendant les trois premières années de travail, s'inscrit aussi dans cette optique de booster l'emploi au-delà des actions de solidarité qui restent sans lendemain. En fait, cette dynamique est issue de la volonté présidentielle de partager la rente pétrolière entre non seulement les couches les plus défavorisées à l'exemple des retraités ou des familles pauvres, mais aussi en faveur des jeunes diplômés qui trouvent des difficultés à travailler ou à s'engager dans des projets dans le cadre des dispositifs mis en œuvre. Sur ce dernier point, beaucoup d'obstacles bureaucratiques persistent, bloquant de ce fait des centaines de jeunes confrontés aux problèmes de corruption et de passe-droit qui continuent de miner l'administration, compromettant sérieusement des projets créateurs de richesses et d'emplois. Et c'est là l'autre défi que doit impérativement gagner le gouvernement afin de réformer les mentalités dans l'administration et que les mesures annoncées soient totalement appliquées. A. A.