Le malheureux gardien de but du RCK, qui jouait son premier match officiel face au MCEE, n'oubliera sûrement pas de si tôt ce qu'il a vécu au stade Messaoud-Zegar. Benzidane, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a été lynché par les joueurs remplaçants du MCEE, à leur tête Karim Kerras. Ce dernier qui n'arrive pas à s'illustrer comme un bon attaquant en championnat, fait parler de lui par son comportement de gredin et qui fait de lui quelqu'un d'indigne de défendre les valeurs sportives. Des coups de pied et des coups de poing assénés avec une rare violence par ce joueur à Benzidane sans que personne ne bouge le petit doigt. Le secrétaire général, le président d'El-Eulma et le délégué de match sont restés immobiles, refusant d'intervenir. Un vrai guet-apens réservé pour la délégation du RCK livrée à elle-même avant même de faire son entrée sur le terrain, le bus des joueurs a été laissé devant le portail du stade durant presque vingt minutes, entouré par des supporters déchaînés qui leur jetaient différents projectiles. Un comportement à condamner vivement, surtout que le club eulmi fera partie, dès la saison à venir, de l'élite. Cela dit, ce que nous n'avons pas compris c'est l'attitude du délégué de match et de l'arbitre, vraisemblablement eux aussi craintifs d'intervenir. D'ailleurs, rien n'a été signalé sur la feuille de match alors que nous étions témoins d'agressions caractérisées. Pour le vice- président du RCK, Kamel Oughlis, si c'est pour accéder de n'importe quel moyen, autant ne pas le faire. “Ce qui s'est passé à El-Eulma est dramatique, non seulement pour notre équipe, mais pour le football national. Je dirai aussi qu'une accession par tous les moyens et par la violence, ce qui ne répond pas aux normes sportives, ne nous intéresse pas. D'ailleurs, après ce que nous avons vécu à El-Eulma, je me demande ce que je fais ici. Ce n'est pas notre milieu”, nous a déclaré choqué, le dirigeant koubéen, juste après la rencontre. En somme, cela ne sert à rien de désigner des délégués de match et des arbitres qui ne peuvent pas assumer leurs responsabilités, préférant fermer les yeux malgré les assurances qu'ils ont données. C. M.