Les histoires d'alcool et de filles ne s'achèvent toujours pas dans la joie et la bonne humeur. Parfois, en un clin d'œil, elles peuvent virer à l'aigre et, pire encore, au drame ! C'est ce qui est arrivé dans la nuit du 9 au 10 mai 2005, dans une salle des fêtes bien huppée de la ville de Mostaganem. Le protagoniste, âgé de 36 ans, a écopé de 5 années de réclusion criminelle. Une peine assortie d'un dédommagement de 50 000 DA au père et 10 000 DA aux trois frères de la victime, constitués en partie civile. Il a été jugé et condamné, samedi, par le tribunal criminel près la cour de Mostaganem. Il était poursuivi pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort de sa compagne, âgée de 21 ans au moment des faits. Tout comme le représentant du ministère Public qui requit 12 ans de réclusion à son encontre, l'avocat de la partie civile l'a lourdement chargé. Néanmoins, le rapport du médecin légiste du CHU d'Oran où la victime rendit l'âme, au terme de 4 jours d'agonie, était en sa faveur. Un rapport qui se révélera fort utile pour étayer la plaidoirie de la défense du coupable du moment qu'il précise qu'aucune trace de violence suspecte n'ait été constatée sur le corps de la victime. Il ne faisait état que de poly-traumatisme au crâne et au bassin ainsi qu'une ecchymose au niveau du genou. L'affaire ayant été déjà jugée en décembre 2005, c'était le second procès d'une beuverie qui a dérapé. Le coupable et un compère, coaccusé au départ de l'enquête et témoin lors de la comparution, se retrouvent afin de se procurer deux compagnes pour se distraire un moment. Ils trouvent refuge dans la salle des fêtes, plus exactement sur la terrasse de la bâtisse haute de sept mètres. Il y fait frais, c'est discret, quiet et intime pour vider les cannettes de bière qui défilent. À quatre, on plaisante et on rigole tout en rongeant et la nuit et les méninges, dans la joie et la gaîté. Brusquement, la discussion entre le coupable et son amie s'altère. Il reçoit une gifle et veut rendre la pareille, mais avec… un cutter ! Avec le manche de l'instrument, il cogne sur la tête de la jeune fille qui se lève et se dérobe, titubante. Elle se balancera par-dessus le parapet haut d'un mètre environ. La congénère qui la suivit ne fit que le constat de la chute fatale. Apparemment disculpé par le rapport de l'autopsie opérée sur le corps de la victime, le coupable sera vraisemblablement accablé par les deux tâches de sang que les enquêteurs relèveront sur le muret. Il est condamné pour coups et blessures volontaires ayant entraînés la mort sans intention de la donner. M. O. T.