Le prix du pétrole va continuer à augmenter, surtout si la tendance suivie par l'économie américaine se maintient, a estimé, hier, le ministre algérien de l'Energie et actuel président de l'Opep, Chakib Khelil, sur la radio nationale espagnole. “Nous allons assister à une augmentation des prix”, en particulier si la situation économique aux Etats-Unis se maintient et que le dollar continue de se dévaluer, a déclaré M. Khelil dans un entretien à la Radio nationale. Les cours du pétrole étaient orientés à la hausse hier dans les échanges électroniques en Europe mais dans un volume d'échange très faible en raison d'un jour férié à la fois en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Le marché du pétrole avait bouclé la séance de vendredi au-delà de 132 dollars le baril à New York, au terme d'une semaine historique où les records se sont enchaînés et où les seuils symboliques des 130 dollars, puis des 135 dollars, sont tombés à toute allure. Depuis le 19 mai, les cours ont gagné plus de six dollars à New York et plus de sept à Londres. M. Khelil a attribué la responsabilité de cette hausse aux spéculateurs, aux troubles géopolitiques et à la faiblesse du dollar, tous ces “facteurs hors du contrôle de l'organisation” des pays exportateurs de pétrole (Opep). “Si l'Opep décide d'augmenter la production(...) à cause de la spéculation, cette augmentation ne va vraiment pas faire baisser les prix”, a ajouté le ministre algérien.