Le ministre de l'Energie et des Mines et président de l'Opep, Chakib Khelil, a réaffirmé que le cartel ne se réunira pas avant septembre pour discuter du marché pétrolier, selon le site internet de la Libyan National Oil Corporation (NOC), la société nationale pétrolière libyenne.Khelil a déclaré selon la NOC, lors d'une visite à Tripoli: "Il y a un équilibre entre l'offre et la demande et il n'y a actuellement pas de pénurie sur le marché pétrolier. L'Organisation (des pays exportateurs de pétrole) étudie actuellement les facteurs affectant le marché et comment les traiter." "Khelil a déclaré, que l'Opep n'allait tenir aucune réunion avant septembre pour discuter de l'état du marché et de sa stabilité", peut-on lire sur le site de la NOC.Aussi, et dans un entretien à la Radio nationale espagnole, M. Khelil a estimé que le prix du pétrole va continuer à augmenter, surtout si la tendance suivie par l'économie américaine se maintient. "Nous allons assister à une augmentation des prix", spécialement si la situation économique aux Etats-Unis se maintient et que le dollar continue de se dévaluer, a-t-il déclaré. M. Khelil a attribué la responsabilité de cette hausse aux spéculateurs, aux troubles géopolitiques, et à la faiblesse du dollar, tous des "facteurs hors du contrôle de l'organisation" des pays exportateurs de pétrole (Opep)."Si l'Opep décide d'augmenter la production, (...) à cause de la spéculation, ces augmentations ne vont pas vraiment baisser les prix", a-t-il ajouté. Pour sa part, le ?secrétaire général de l'OPEP, Abdollah al-Badri, en visite en ?Equateur, a demandé aux directeurs des marchés pétroliers des ?restrictions aux activités des courtiers. " La hausse du prix du ?brut n'est pas due au manque de l'offre, mais à la forte ?dévalorisation du dollar, à la récession économique et aux ?activités des courtiers pétroliers", a-t-il souligné. A noter que les cours pétroliers restaient orientés à la hausse aux alentours de 133 dollars le baril pour le brut léger américain, après avoir dépassé pour la première fois les 135 dollars jeudi. Hier, les cours du pétrole restaient en hausse, soutenus par une nouvelle attaque d'activistes contre des installations au Nigeria et par la faiblesse du dollar face à l'euro. Vers 10h15 GMT, le contrat juin sur le brut léger américain gagnait 0,86 dollar, soit 0,65%, à 133,06 dollars le baril et le Brent prenait 0,20 dollar (+0,15%) à 132,57 dollars. Le 22 mai, les cours du brut ont atteint un nouveau record à plus de 135 dollars, à 135,09 dollars pour le WTI et à 135,14 dollars pour le Brent. Lundi, les cours du brut ont bénéficié de l'annonce d'une réduction de la production de Royal Dutch Shell au Nigeria après un attentat contre un oléoduc. La production nigériane est réduite de 15% environ depuis 2006 en raison d'attaques à répétition contre des infrastructures de production ou de transport d'hydrocarbures. Les marchés avaient auparavant réagi à la fermeture ce week-end de deux oléoducs de StatoilHydro en mer du Nord après une fuite. Tous deux ont été rouverts dès lundi."Le marché semble toujours porteur, le dollar continue de se déprécier ce qui, dans les conditions actuelles, favorise la hausse des matières premières et du pétrole", note Marc Lansonneur, responsable des dérivés matières premières de la Société générale en Asie. Les prix du pétrole ont augmenté de quelque 40% depuis le début de l'année, soutenus par la faiblesse du dollar et par le sentiment généralisé que la production mondiale de brut sur les dix prochaines années sera insuffisante pour satisfaire une demande toujours croissante. "Le facteur fondamental le plus important qui influence le marché, (...) c'est la perspective d'une pénurie au cours des prochaines années", estime Marc Lansonneur. Du côté de l'Opep, son président Chakib Khelil a réaffirmé que le cartel ne se réunirait pas avant la date prévue, soit le mois de septembre, pour débattre de la hausse des cours, a rapporté le site internet de la compagnie pétrolière nationale libyenne.