Le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, a informé, hier, lors de son point de presse hebdomadaire que le Conseil de gouvernement a examiné une note sur la politique de renouveau rural, présentée par le ministre délégué au Développement rural et a adopté deux projets de décret exécutif. L'un porte sur un dispositif phytosanitaire et le second fixe les marges plafond appliquées à la production, conditionnement et distribution des médicaments à l'usage de la médecine humaine et définit leur dépôt de prix. Ce texte législatif a pour objectif de généraliser davantage la vente des génériques et réduire par là même la facture d'importation des médicaments et les frais de leur remboursement par la caisse de la Sécurité sociale. À ce propos, le membre du gouvernement a indiqué que le volume des importations des médicaments était évalué, en 2005, à 523 millions de dollars américains. Il a atteint, l'année suivante, 1,2 milliard de dollars américains, soit une augmentation de 148%. Ce qui paraît énorme en un laps de temps relativement court. Les marchés sur les médicaments sont conclus avec 20 pays. La France se taille, néanmoins, la part du lion de ce commerce en fournissant 47,97% des produits acquis par l'Algérie. Elle est talonnée de loin par le Danemark (8,86%), puis la Jordanie (environ 4%). Le ministre a précisé que le projet du décret, approuvé hier en Conseil de gouvernement, prendra en charge les préoccupations des autorités publiques en jouant sur la marge bénéficiaire sur la vente des médicaments, “sans pénaliser outre mesure les acteurs sur la distribution”. Ainsi, la marge bénéficiaire est inversement proportionnelle au prix du médicament. En clair, elle diminue au fur et à mesure que le prix augmente. M. Boukerzaza a donné deux exemples pour illustrer la proposition de l'Exécutif. Pour les médicaments dont le prix est égal ou inférieur à 200 DA, le bénéfice est de 15% au marché de gros et 40% au détail. Si le prix est compris entre 200 et 400 DA, la marge de la vente en gros baisse à 10% et celle du détail à 30%, et ainsi de suite. Le taux d'intérêt au conditionnement reste stable à 10%, tandis que celui appliqué sur la production est relevé de 20 à 25%. S. H.