Au premier trimestre 2010, la production de GNL (gaz naturel liquéfié) a atteint 9,1 millions de m3, en hausse de 18 % par rapport à la même période de 2009, a indiqué le ministère de l'Energie et des Mines dans un communiqué. L'Algérie pionnière dans l'industrie du GNL depuis les années 60 avec la réalisation de la première unité de GNL « la Camel » en 1964 à Arzew, compte consolider son rôle et maintenir sa place. Elle veut aussi conquérir d'autres marchés en Asie et en Amérique avec un accès direct vers le client final, préconise le Ministère. Pour atteindre cet objectif, Sonatrach a lancé plusieurs projets de production de Gaz pour porter ses exportations de 62 milliards de m3 actuellement à 85 milliards de m3 à l'horizon 2013-2014, rappelle-t-on de même source. Il s'agit notamment des mégaprojets de GNL de Skikda GL2K Skikda d'une capacité de 4,5 millions de tonnes/an et celui d'Arzew GL3Z d'une capacité de production de 4,7 millions de tonnes/an qui seront réalisées en 2012. Avec l'entrée de ces nouvelles unités, qui s'ajoutent aux 4 complexes (GL4Z, GL1k, GL2Z, et GL1Z) la capacité de production de GNL sera porté à prés de 36 millions de tonnes/an. Raffinage : Sonatrach dépasse son objectif de 105% En matière de raffinage, la capacité de traitement des cinq raffineries (Arzew, Skikda, Alger, Hassi Messaoud et Adrar) est de 22,6 millions de tonnes auxquelles s'est ajoutée la raffinerie de condensat de Skikda d'une capacité de 5 millions de tonnes /an. Une nouvelle raffinerie à Tiaret d'une capacité de 15 millions de t/an est prévue pour 2015.Ces raffineries ont traité durant le premier trimestre une quantité de 5,2 millions de tonnes, en dépassant l'objectif cumulé du trimestre de 105 %. D'autres projets de production de GPL (GP3Z d'une capacité de séparation de 3 millions t/an,) d'ammoniac et d'urée (2 complexes à ARZEW), de Méthanol à Arzew, sont en construction dans le cadre du programme de développement de projets de valorisation du gaz. Le même effort a été déployé en matière de développement de capacité de transport des hydrocarbures par canalisation qui est passé de 250 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) en 2000 à plus de 330 millions de tep en 2009. La longueur globale du réseau de transport est, quant à elle, passée de 14.000 km en 2000 à 17 450 km en 2009, soit une évolution de 25% avec essentiellement l'apport des gazoducs et les oléoducs, GK2, GR42, GZ4, OZ2, OH4. Le Montant d'investissement cumulé dans ce segment s'est élevé durant la période 2000-2009 à 7,3 milliards de dollars. Développement de Sonatrach à l'international Pour renforcer le développement de transport à l'international, Sonatrach a inscrit dans son programme trois grands projets de gazoducs : Le gazoduc Medgaz devant relier l'Algérie directement à l'Espagne, d'une capacité de 8 milliards de m3/an. Son entré en service est prévu pour cette année, le Galsi devant relier l'Algérie directement vers l'Italie, d'une capacité de 8 milliards de m3/an. L'entrée en service de ce gazoduc est prévue pour l'année 2013 et enfin le projet de Trans-Sahara Gas Pipepline (TSGP) devant relier le Nigeria à l'Algérie via le Niger vers l'Europe, d'une capacité de 20 à 30 milliards de m3/an. Son entrée en service est prévue à l'horizon 2015. Sonatrach est partenaire également dans le segment transport de gaz et liquides des champs de Camisea au Pérou en Amérique Latine avec une prise de participation à hauteur de 21,8 % dans la société Transportadora de Gas Del Peru (TGP). En plus du segment transport, la compagnie nationale participe aussi à hauteur de 10 % dans l'exploitation et le développement des gisements de Camisea. Outre le Pérou, Sonatrach a marqué fortement sa présence dans l'amont pétrolier et gazier à l'international en Libye (ou elle a déjà réalisé deux découvertes sur un bloc qu'elle détient toute seule), au Mali, au Niger, en Mauritanie, en Tunisie et dans l'offshore égyptien en partenariat avec la compagnie norvégienne Statoil. L'objectif de Sonatrach à travers cette implantation à l'international est d'acquérir de nouvelles réserves à travers le monde avec l'ambition que 30 % de sa production proviennent de l'extérieur dans les prochaines années. Dans l'aval pétrolier et gazier, Sonatrach s'est implantée en Europe, en Asie et en Amérique à travers des prises de participation dans le complexe pétrochimique Propanchem avec l'Allemand BASF en Espagne, les centrales électriques de la compagnie portugaise EDP ainsi qu'une prise de participation de 2 % dans le capital d'EDP.