Le soldat franco-israélien Gilat Shalit, enlevé en juin 2006 et détenu dans la bande de Gaza, supplie le gouvernement israélien de ne pas l'abandonner, dans la lettre remise à ses parents, a rapporté hier un quotidien israélien. “Je vais mal, sauvez-moi, ne m'abandonnez pas. Je veux rentrer à la maison rapidement”, écrit le soldat dans la lettre, dont le Yediot Aharonot a publié des extraits. “Je supplie mon gouvernement de ne pas m'abandonner (...). Je rêve du jour où je rentrerais à la maison”, clame-t-il encore dans sa missive, transmise à sa famille par le Centre Carter, du nom de l'ancien président américain Jimmy Carter. Selon les parents du soldat, cités par les médias, l'écriture du soldat est reconnaissable et le texte semble avoir été écrit il y a peu de temps, car il fait référence à des événements récents. Ils ont demandé que le contenu de la lettre ne soit pas révélé dans son intégralité, selon la radio publique israélienne. Le Centre Carter a précisé, de son côté, que ce courrier avait été reçu dimanche par son bureau de la ville de Ramallah, en Cisjordanie. Khaled Mechaâl, le chef en exil du Hamas, avait promis en avril à Jimmy Carter que le mouvement islamiste, qui détient Shalit, donnerait un signe de vie du soldat. L'un des derniers signes de vie remontait au 25 juin 2007 lorsque le Hamas avait rendu public un message enregistré du soldat appelant le gouvernement d'Ehud Olmert à faire plus d'efforts pour sa libération et affirmant que sa santé s'était détériorée. Dans le cadre d'un éventuel accord de trêve dans la bande de Gaza, négocié avec le Hamas par l'entremise de l'Egypte, Israël avait notamment exigé des nouvelles de Gilad Shalit. L'éventualité d'une opération militaire d'envergure à Gaza a été évoquée hier matin lors de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres. R. I./Agences