Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) organise son université d'été au cours du mois de juillet, en vue de préparer “sa riposte” pour la rentrée scolaire 2008-2009. Dans un communiqué parvenu hier à la rédaction, le CLA fait le point sur son bilan. Ce syndicat relève d'abord que le bilan de “l'unité d'action historique dans la Fonction publique” est “positif”, en se référant à la journée de grève du 15 janvier dernier et aux résultats ayant suivi, à l'exemple des “augmentations de salaire” et des “glissements de catégories”. Pourtant, cet acquis est qualifié d'“insuffisant” face à l'inflation qui ronge toujours les bourses des enseignants. Sur cette base, le syndicat des lycées affirme que “la revendication de l'augmentation de la valeur du point indiciaire reste d'actualité”, tout en maintenant le cap sur les autres revendications, à savoir une prime d'aide au logement, une prime de pénibilité ou de “récupération psychologique” et des primes de panier et de transport. Concernant le statut particulier de l'enseignant, le CLA rejette catégoriquement la mouture actuelle qui, selon lui, “met en péril l'amélioration de la qualité d'enseignement”. À partir de là, le Conseil des lycées d'Algérie réitère sa revendication de promotion vers “un autre grade tous les 5 ans avec possibilité de réduction du volume horaire”, aux fins de mettre un terme au “marché des cours des plus lucratifs qui (…) discrédite l'enseignement public”. Sur le plan pédagogique, l'heure est également au bilan. Le CLA dénonce, sur ce chapitre, la gestion “autoritaire et défaillante” appliquée cette année au secteur de l'éducation. Il s'élève, en outre, contre “l'orientation de force” des élèves de la première année secondaire, notant que ces derniers n'ont ni formulé le vœu ni le profil vers des classes techniques mathématiques. “Cette orientation forcée met en péril l'avenir des élèves et veut sonner le glas de l'enseignement technique”, précise le communiqué, en invitant les parents d'élèves à réagir rapidement et à coordonner leurs actions particulièrement avec “les enseignants conscients des enjeux”. H. Ameyar