Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) revient sur le terrain de la protestation. De nouveau, il dénonce la non-promulgation du statut particulier de l'éducation et avec lui le régime indemnitaire, et appelle à une forte mobilisation des enseignants pour la satisfaction de leurs revendications. Les mêmes revendications depuis la naissance de cette organisation autonome en 2003 par le défunt Osmane Redouane. Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, sanctionnant les travaux de son université d'été, le CLA rappelle que deux années sont passées depuis la promulgation du statut général de la fonction publique mais rien n'est encore fait en ce qui concerne celui particulier de l'éducation : «La promulgation du statut particulier reste un vœu pieux.» Le CLA dénonce le report «irresponsable» de la promulgation de ce statut particulier de l'éducation, plaide pour «le déverrouillage des carrières et la suppression de la précarisation» et réitère son appel pour un régime indemnitaire qui «tient compte des spécificités du secteur». L'organisation autonome revendique une promotion tous les cinq ans d'un grade à un autre avec un glissement catégoriel, la réduction du volume horaire et la création d'une année sabbatique qui va dans le sens de l'une de ses revendications premières et qui consiste à la retraite après 25 ans de service. Abordant le volume horaire, le CLA estime qu'il s'agit là d'une façon de résoudre aussi le problème de la contractualisation : «Si le CLA a été durant l'été aux côtés des contractuels pour exiger leur intégration et pour que cesse l'utilisation honteuse d'un autre âge de ces enseignants qui ont à leur actif plusieurs années d'expérience, le CLA revendique aussi le fait que le recours à la contractualisation dans le corps pédagogique soit supprimé. Les cas d'exception stipulés par l'article 20 du SGFP doivent être pris en charge par des enseignants de la matière sous forme d'heures supplémentaires revalorisés.» Concernant le régime alimentaire, le CLA réitère son appel pour que ce dernier tienne compte de «la pénibilité et de la place stratégique du métier d'enseignant». Le CLA revendique «une indemnité de salissure et de nuisance», «une indemnité de récupération psychologique, une indemnité de qualification et une prime de rendement». L'organisation autonome appelle aussi à l'instauration d'une indemnité de transport, une indemnité de panier et une indemnité d'acquisition de logement. K. M.