Après une légère remontée du dollar, alors que des craintes sur l'offre et les tensions géopolitiques continuent de faire pression sur le marché, à Londres, le baril de Brent s'échangeait à 143,30 dollars en milieu de journée, en baisse de 1,19 dollar par rapport à la clôture de vendredi. À la même heure, le baril de Light Sweet Crude s'échangeait en baisse de 1,21 dollar, à 143,87 dollars sur le marché new-yorkais. Un léger regain du dollar, retombé lundi matin sous la barre de 1,59 dollar contre un euro, incitait les investisseurs à prendre des bénéfices après l'envolée des prix du pétrole vendredi où le Brent avait grimpé à 147,50 dollars le baril et le Light Sweet Crude à 147,27 dollars. Des difficultés des deux géants américains du refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac avaient fait plonger le dollar tout près de ses plus bas historiques face à l'euro vendredi, dopant les prix du pétrole. Selon un analyste de la maison de courtage MF Global, les marchés financiers devraient continuer d'influencer les prix du pétrole dans les semaines à venir. La faiblesse du dollar encourage les investisseurs à acheter des matières premières libellées dans cette monnaie pour se prémunir contre l'inflation. Si l'euro devait franchir le seuil de 1,60, “cela devrait pousser mécaniquement les flux d'investissement vers les matières premières vendues en dollar, comme l'or et le pétrole”, ajoutent d'autres analystes. Le marché pétrolier reste, par ailleurs, très vulnérable aux tensions géopolitiques et aux interruptions de production, d'autant que les nouvelles en provenance de l'offre et la demande continuent à brosser un tableau très haussier.