Les entreprises algériennes doivent identifier les différents risques qui peuvent entraver leur progression afin de réduire leur vulnérabilité, ont estimé mercredi à Alger des experts lors d'un séminaire sur l'apport de l'assurance dans la mise à niveau de la petite et moyenne entreprise (PME). Cette rencontre, organisée par la Compagnie d'assurances des hydrocarbures (CASH), en collaboration avec l'Agence nationale de développement de la PME (ANDPME) et le Fonds de garantie des crédits aux PME, a été l'occasion pour les professionnels d'échanger les points de vue sur la gestion des risques d'entreprises et leurs assurances. Ce séminaire a également pour objectif de rapprocher la compagnie d'assurances de sa clientèle et des opérateurs économiques, selon les organisateurs. À ce titre, le directeur général de l'ANDPME, M. Rachid Moussaoui, a indiqué que les différents programmes de mise à niveau des PME accordent une place prépondérante à la gestion et la prévention des risques, d'où intervient le rôle imminent des assurances. “Les PME éprouvent le besoin de mieux connaître les risques qui peuvent entraver leur développement, et qui peuvent les amener à une paralysie partielle ou totale”, souligne-t-il en ajoutant qu'“il faut prévenir à l'avance des risques et c'est là le rôle des assurances”. Pour sa part, le directeur général du Fonds de garantie des crédits des PME/PMI (FGAR), M. Abdennour Houaoui a présenté les formes d'intervention du Fonds, en soulignant la nécessité d'accompagner sa mission avec celle des compagnies d'assurances. Il a souhaité une meilleure connaissance de la structure qu'il préside de la part des banques et des jeunes promoteurs pour lui permettre d'être plus efficace et remplir convenablement son statut de Fonds de garantie des crédits. Outre l'assurance sur les risques qu'encourent les entreprises, le directeur général de CASH assurances, M. Nacer Saïs a relevé que son organisme “accompagne ces entités dans leur dynamique économique et de développement”. Il a notamment mis l'accent sur le rôle des compagnies d'assurances dans l'accompagnement du développement économique et social du pays et sur les efforts déployés pour réduire les risques qui entravent la croissance des entreprises. “Notre travail consiste en le replacement de la société à la situation d'“avant le sinistre” par un apport financier qui permet sa continuité”, ajoute-t-il. En d'autres termes, “c'est assurer la continuité de l'activité en toute circonstance, quel que soit l'aléa”, précise M. Saïs. Par ailleurs, il a indiqué que “la sensibilisation des entreprises doit les amener à souscrire des assurances risque”. “Il faut s'approcher de ces entreprises pour les connaître et mieux identifier les risques qu'elles encourent pour adapter les couvertures d'assurances adéquates”, a-t-il dit. Selon ce responsable, le rôle des compagnies d'assurances en Algérie “reste encore en deçà des attentes de l'économie nationale et des exigences de l'accroissement du produit national brut (PNB), où elles ne participent qu'à hauteur de 1%”. La rencontre a été marquée par plusieurs interventions relatives à l'élaboration d'un programme d'assurance des PME-PMI, l'assurance sur les risques des catastrophes naturelles, et les débats ont porté sur les problèmes que peuvent rencontrer les entreprises non-assurées en cas de sinistre. RN/APS