En allant vers la frontière algéro-tunisienne, à vingt kilomètres du chef-lieu de wilaya, se trouve Gastel la magnifique. Elle est connue pour ses dolmens mégalithiques et ses gravures rupestres formant la fameuse chaîne du massif El Dyr qui surplombe la ville de Tébessa. C'est un petit paradis terrestre fait de vignes, de figuiers et de falaises rocailleuses superbement taillées d'une main manifestement géniale. Gastel demeure une attraction majeure des férus d'histoire. À elle seule, elle constitue une conception archéologique unique en son genre. Ses vestiges ne sont pas encore répertoriés dans le patrimoine archéologique national. Ce parc archéologique, à ciel ouvert, est le témoin de plusieurs œuvres architecturales, comme le viaduc conduisant à la cité engloutie ou les gravures sur des dolmens retraçant la véritable mythologie berbère de la région. Gastel la belle, avec son plateau auressien à 1 300 mètres d'altitude, est décrite comme l'un des endroits les plus enclavés et les plus délaissés dont les nombreuses peintures préhistoriques qu'il recèle témoignent d'une époque de civilisation berbère par excellence. Selon un dicton berbère de la région, “celui qui vient une fois, y revient forcément”, tant le charme des dolmens est ensorceleur. Si Gastel et Youks-les-Bains auront leurs parts, dans le cadre de la nouvelle politique touristique du pays, elles rafleront la mise dans la véritable bataille de l'après-pétrole. Maalem Hafid