Défi L'Algérie abordera les prochains jeux Olympiques d'Athènes (13-29 août) avec l'espoir de réaliser de bons résultats. Quarante ans après sa première participation aux Jeux de Tokyo de 1964, avec un seul athlète, le gymnaste Mohamed Lazhari, classé à la 91e place de l'épreuve, l'Algérie, avec son armada d'athlètes de haut niveau, peut réaliser des résultats nettement meilleurs. Forte d'une délégation de 53 athlètes engagés dans dix disciplines, l'Algérie tentera de remporter des titres olympiques et améliorer ainsi sa moisson de médailles, qui ne dépasse pas pour l'instant le seuil de dix (quatre en or et six en bronze). Contrairement aux précédentes participations, cette fois, les chances algériennes de médailles ne se limiteront pas à une ou deux disciplines. Outre la boxe et l'athlétisme, les deux disciplines pourvoyeuses de médailles par le passé, le judo avec 11 athlètes, dont quatre filles, et à un degré moindre la natation, peuvent nous valoir des satisfactions aux Jeux d'Athènes. Comme à l'accoutumée, l'athlétisme vient en tête des disciplines qui peuvent nous offrir des médailles olympiques avec la présence de 18 athlètes, peut-être plus, emmenés par le champion du monde du 800 m Djabir Saïd-Guerni. A l'opposé, l'espoir de l'athlétisme algérien, Ali Saïdi-Sief, le successeur tout désigné de Noureddine Morceli, mais qui n'a pas encore retrouvé sa forme d'antan, risque de réduire considérablement ses chances de médaille. Quant à la boxe, qui a toujours eu pour habitude de nous offrir des médailles, elle sera, une nouvelle fois, attendue au tournant. Constituée de sept boxeurs, dont l'expérimenté Mbarek Soltani (-51 kg), médaillé de bronze aux jeux de Sydney 2000, la sélection algérienne vise deux médailles à Athènes, selon le staff technique. De son côté, le judo algérien, à l'instar de l'athlétisme et de la boxe, ne manque pas d'ambitions à l'occasion de ces Jeux. Les responsables tablent sur la qualification de trois judokas algériens en demi-finales, au vu de la présence d?athlètes de renom. Chez les garçons, Omar Rebahi (-60 kg), Amar Benyekhlef (-81kg) et Amar Meridja (-75kg) représentent l'espoir du judo algérien, qui a toujours honoré les couleurs nationales dans les différentes manifestations internationales, sans toutefois réussir à remporter une médaille olympique. Chez les filles, Salima Souakri (-52 kg) est favorite pour atteindre le carré d'as en compagnie de l'étoile montante Souraya Hadad (-48 kg). Enfin, en natation, et en dépit d'une préparation intense, les chances des sept nageurs algériens demeurent minimes face aux «géants» de cette discipline. Néanmoins, Salim Iles, qui a bénéficié, à l'instar de ses partenaires, d'un stage de six mois aux USA, peut créer la surprise. De leur côté, les haltérophiles Leïla Lassouani (seconde participation) et Nafaâ Benami (1re) essayeront de réaliser l'objectif arrêté par la fédération, à savoir terminer, respectivement, 10e et 12e au moins.