R?SUM? : Djamila est outrée par le comportement de sa fille. Besma s'excuse en prétextant être dépassée par le travail. Elle voudrait se reposer mais l'image de Salim la trouble. Il lui semble l'entendre. Salim a eu le culot de venir, chez elle… 12iéme partie -Besma ! Besma… Ton chef est là, il voudrait te parler ! La jeune fille écoute sa mère, ayant l'impression de plonger dans un cauchemar. Maintenant qu'il sait où elle habite et comment se faire inviter, chez elle, que fera-t-il d'autre ? Son harcèlement n'allait pas s'arrêter. Il n'est pas du genre à baisser les bras. La jeune fille pense à ne pas sortir de la chambre mais ce serait éveiller les soupçons de sa mère. ? contrecœur, elle sort. Il se tient dans le couloir, souriant à sa mère. - Allez au salon, je vais faire du café, propose celle-ci alors que Besma lui lance un drôle de regard. - Maman, il ne va pas tarder, réplique-t-elle avant de s'adresser à lui. Qu'est-ce qui vous amène ? - En voilà une façon de parler, lui reproche sa mère avant de se rendre à la cuisine. Tu sembles oublier que tu travailles pour lui ! - Je ne le sais que trop… Comment avez-vous fait pour savoir où j'habite ? - Il y a ton adresse dans ton dossier administratif, répond-il. Je n'ai pas eu à chercher longtemps ! - Qu'est-ce qui vous amène ? - J'avais besoin du registre. Donne-moi la clef de ton bureau. - Mais je l'ai laisséE au gardien, réplique-t-elle. - Il affirme ne pas l'avoir. - Je ne l'ai pas, insiste-t-elle. - Il affirme le contraire. - Je suis surprise… Mais demain, je le verrai et je lui demanderai ce qu'il en a fait. Maintenant, j'aimerais me reposer. Au revoir. - Ta mère m'a proposé du café, lui rappelle Salim en souriant, prêt à s'asseoir alors qu'elle veut le raccompagner à la porte. Au fait, où est ton père ? - Qu'est-ce que vous lui voulez ? - Je le connais et c'est un homme bien. J'aurais voulu lui dire bonjour. - Je lui transmettrai. Au revoir… - Bien, j'y vais. ? demain beauté. Besma se tourne pour voir si sa mère n'est pas dans les parages. Elle est soulagée qu'elle ne soit pas là lorsqu'elle le presse de partir. Lorsqu'elle claque la porte et ferme à double tour, comme s'il pouvait ouvrir de l'extérieur. Sa mère accourt. Elle s'en prend à elle. - Mais qu'est-ce qui t'arrive enfin ? - Rien. - J'étais en train de préparer du café. Je l'ai invité, lui rappelle-t-elle. - Tu n'aurais pas dû. - En voilà des façons ! Tu m'as fait honte tout à l'heure, s'écrie Djamila. Mais qu'est-ce qui ne va pas dans ta tête ? - Pourquoi l'as-tu laissé entrer ? Pourquoi l'as-tu invité à prendre le café ? l'interroge la jeune fille, rouge de colère. Ce n'est pas un membre de la famille ou un ami mais mon responsable. - Figure-toi que s'il n'était pas une connaissance à ton père peut-être que j'aurais hésité à l'inviter. Mais comme tu viens de me le rappeler, c'est ton chef et c'est une raison de plus pour être polie avec lui. Je me demande comment il fait pour te supporter à longueur de journée. Besma n'en revient pas. Elle a la nette impression que si elle se plaignait de lui, de son comportement, sa mère ne la croira pas et que quoi qu'elle dise, elle donnera raison à Salim. Elle voit bien qu'il a réussi à l'impressionner… ADILA KATIA (? suivre)