R?SUM? : Besma n'a pas le choix. Elle sort lui parler. Salim prétexte avoir besoin de la clef de son bureau. Elle n'est pas en sa possession. Elle le presse de partir alors que sa mère l'a invité à prendre le café. Djamila est choquée par sa façon de se conduire de sa fille… 13iéme partie Ce soir-là, Besma ne dîne presque pas. Elle regarde sa famille manger avec appétit. Parfois elle sent le regard de sa mère et alors, elle se tourne vers elle, en souriant. - Tu n'as pas mangé, remarque celle-ci. Tu voudrais autre chose ? “La paix” pense la jeune fille en s'efforçant à sourire encore. - Non, c'est bon, répond-elle. Tout à l'heure, j'avais goûté... - Tu n'as rien pris ici ! se rappelle sa mère. - Avant de rentrer… Quelqu'un a besoin de quelque chose, à la cuisine ? demande-t-elle. Je m'y rends. - Non, tout est là. Besma est soulagée de ne pas avoir à retourner à la salle à manger. Elle se met à ranger la cuisine sans même attendre qu'ils aient fini. Après la visite de Salim, elle est restée dans sa chambre et a feint de dormir, donnant ainsi le temps à sa mère, de préparer le dîner. Le plan de travail de la cuisine est plein de tasses et d'assiettes de gâteaux, du goûter. Elle les lave. Et prépare le dessert. - Que fais-tu ? demande son frère Samir, entré silencieusement dans la cuisine. Tu as des soucis ? - Non. Pourquoi cette question ? - Tu n'es pas comme les autres jours. Tu es pensive, dit-il. Plus que d'ordinaire ! - Ah… Tu as trop d'imagination ! lui reproche-t-elle. Tu prends ton dessert maintenant ? - Plus tard, j'ai des recherches à faire sur Internet, répond-il. ?a se passe bien au travail ? - Oui. Pourquoi cette question ? - Maman a dit que ton chef est passé. - Ah bon ? Elle abandonne la cuisine et retourne à la salle à manger. Leur mère est encore en train de parler de Salim. Elle ne cache pas à Abdou que Besma a été grossière. - Il n'avait pas à venir ici ! Il n'y a rien d'urgent au point de nous déranger en dehors du travail ! - Il voulait la clef de ton bureau ! Besma ne se laisse pas faire. - Il passe son temps à aller et venir, s'absentant quand cela lui chante ! poursuit-elle. C'est moi qui fais tout. S'il travaillait sérieusement, il aurait été là, avant mon départ ! - Je l'ai invité à prendre le café ! Je crois qu'elle l'a renvoyé, ajoute Djamila. Je ne te comprends pas. On ne t'a pas éduquée ainsi… - C'est lui qui manque d'éducation ! Qu'il connaisse papa, qu'il ait besoin de la clef, ce ne sont pas des raisons, pour venir ici, réplique la jeune fille. Moi, je suis bien. C'est lui chez qui ça ne tourne pas rond ! Elle se tait en remarquant qu'ils la regardent tous, surpris par sa façon de parler. De nouveau, elle quitte la table, ne supportant pas leurs regards inquisiteurs. Samir à qui rien n'échappe, revient discuter avec elle. - ?a se passe comment au travail ? - Je suis épuisée, répond-elle. J'ai un chef qui ne fait rien et je dois me courber devant lui ! Il n'est pas question d'éducation mais d'un chef qui profite de la situation ! Il sait que je risque de me retrouver au chômage ! Je dois me taire et tout… Je ne supporte pas l'injustice… Car c'est injuste qu'il soit payé pour le travail que j'effectue en son absence ! - Pourquoi tu ne te plains pas à tes responsables ? Besma soupire. Elle doit leur parler d'un autre sujet, encore plus grave. Elle est inquiète du fait qu'il connaisse depuis longtemps Salim et qu'elle n'est là que depuis quelques mois. Ils risquent de ne pas tenir compte de son rapport. Rien que d'y penser, elle enrage… A. K. (? suivre)