Dans un contexte de forte tension américano-russe, la secrétaire d'?tat américaine, Condoleezza Rice, est parvenue, vendredi à Tbilissi, à obtenir du président géorgien, Saakachvili, qu'il signe l'accord de cessez-le-feu avec les Russes, négocié par Sarkozy au nom de l'UE. Les forces russes doivent désormais “partir immédiatement”, devait aussitôt indiquer Mme Rice qui devrait se rendre à Moscou. La secrétaire d'?tat dit avoir obtenu “des clarifications” concernant le plan de sortie de crise européen qui va constituer la base de travail pour le Conseil de sécurité de l'Onu. Selon un haut responsable du département d'?tat, la secrétaire d'?tat américaine a obtenu ces clarifications du président français, Nicolas Sarkozy, portant sur la reconnaissance de l'intégrité territoriale de la Géorgie et le fait que les républiques séparatistes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud sont dans les frontières de la Géorgie reconnues par la communauté internationale. Une situation que Moscou compte négocier avec la donne du Kosovo, cette enclave de la Serbie proclamée indépendante et reconnue par l'UE et les ?tats-Unis. Moscou a laissé entendre qu'il ne se laisserait pas conter et que le temps de son affaiblissement est bel et bien derrière. La chancelière allemande, Angela Merkel, a rencontré à Moscou le président russe, Medvedev, qui l'a assuré que la Russie ne veut pas de détérioration des relations avec les Occidentaux à la suite de la crise en Géorgie, jugeant toutefois peu probable que les Ossètes du Sud et les Abkhazes, puissent continuer à vivre dans un même ?tat avec les Géorgiens. Moscou ne serait cependant pas opposé à une force internationale de paix en Géorgie, mais les séparatistes abkhazes et ossètes ne font confiance à personne, sauf aux forces de paix russes, a ajouté le président russe. Mikhaïl Saakachvili a, pour sa part, déclaré que la Géorgie n'était prête à aucun compromis avec Moscou et que les seules négociations éventuelles devaient porter sur le retrait des forces d'occupation russes, dans un entretien publié vendredi par le quotidien russe Kommersant. Les ?tats-Unis haussent le ton et la Russie rétorque. Condoleezza Rice a déclaré dans la capitale géorgienne qu'elle espérait signer très bientôt l'accord avec Varsovie sur le déploiement d'éléments du bouclier antimissile américain en Pologne. D. B./Agences