En football, il existe de ces défaites amères qui laissent un goût de grosse amertume très souvent difficile à avaler et cet échec à Khartoum est resté en travers de la gorge des Canaris car ils avaient l'intime conviction qu'ils sont passés à côté d'une belle performance face à la redoutable formation d'Al-Merrikh. Une telle déception qui s'apparente en fait une sacrée frustration s'explique pour plusieurs raisons. D'abord , il y eut ce but assassin de la 1re minute qui a failli couper les jambes aux coéquipiers d'Abdeslam car les pions n'étaient pas encore bien placés que ce diable de Moudjahed déclenchait les hostilités au prix d'une reprise victorieuse qui enflamma le chaudron du Merrikh-Stadium. Mais lorsque l'arbitre tanzanien Mwan Dike ferma honteusement les yeux sur deux grosses charges sur le gardien 6' et 9', un penalty indiscutable au profit d'Oussalah 14', les Algériens ne savaient plus à quel saint se vouer. Et lorsque ce tireur d'élite nommé Moudjahed dégaina encore une fois à la 20' de jeu pour doubler la mise au prix d'une autre tête victorieuse, les Canaris n'avaient plus que leurs yeux pour pleurer surtout que l'arbitre tanzanien en fit encore des siennes en affichant une partialité flagrante qui fit même sourire des milliers d'inconditionnels “merkhabis” tout heureux de bénéficier de ces largesses propres au football africain. Et au moment où l'on craignait beaucoup pour la formation kabyle qui prenait l'eau de toutes parts, les Canaris avaient réussi à relever admirablement la tête malgré beaucoup d'injustices. Un débordement irrésistible d'Oussalah et Bensaïd surgit comme un renard pour tromper la vigilance du gardien Akram (34'). Le vent de l'espoir avait changé de camp puisque la JSK accentua sa pression et que les Soudanais avaient pris un sacré coup au moral. Mais c'était sans compter sur la nervosité inhabituelle de Berramla qui se fit aussitôt expulsé sur un geste gratuit contre un adversaire lui qui était pourtant connu pour sa gentillesse légendaire. Dès lors, le combat devenait trop inégal entre une formation algérienne amoindrie et un onze soudanais soudainement survolté. Certes, on osait espérer un espoir de renouveau après la pause, mais il y eut ce 3e but assassin de l'Irakien Alla Ezahra qui profita d'une grosse brèche dans la défense algérienne pour ruiner les derniers espoirs de la jsk et ficeler définitivement le sort d'un match où la JSK a fini par mordre la poussière car très mal récompensée de toute sa débauche d'énergie. “C'est vrai que cet arbitre nous a coupé les jambes surtout sur le penalty indiscutable de Oussalah mais il faut reconnaître que nous avons commis trop d'erreurs en défense. Il faut se remettre au travail et remédier à de telles carences pour se rattraper à l'avenir car le parcours ne fait que débuter”, dira à juste titre Younès Ifticen qui a certainement vu pire en Afrique. M. H.