Si la défaite amère de l'EN face à la Guinée est encore en travers de la gorge et hypothèque sérieusement les chances de qualification algérienne pour la CAN 2008, il faut bien admettre que c'est ainsi la popularité du “club Algérie” qui aura pris un sacré coup dans cette triste contre-performance. Et pour cause, les 80 000 spectateurs, qui se sont entassés tant bien que mal dans l'arène olympique du 5-Juillet, ont vécu une grosse frustration, eux qui espéraient vivre l'une des plus belles pages du football algérien. Cela faisait bien longtemps que le temple du football algérien n'aura pas connu une telle ambiance et une telle effervescence pour porter aux nues ces “Fennecs” qu'on disait de nouveau compétitifs au plus haut niveau et surtout conquérants comme aux plus belles heures du football national. Cela faisait belle lurette que les Verts n'avaient pas rallié autant de sympathie et surtout d'unanimité surtout après les deux derniers résultats prometteurs enregistrés à Praia face au Cap-Vert (2-2) et à Barcelone, en match amical face à l'Argentine (3-4). À travers toutes les banderoles de clubs brandies au 5-Juillet, il était aisé de comprendre qu'ils étaient des milliers de supporters bradés de drapeaux aux couleurs nationales et venus de toutes les contrées de l'Algérie profonde, de Sétif, Biskra, Oran, Tizi Ouzou, Jijel, Chlef, Constantine ou encore Bordj Bou-Arréridj sans compter les quartiers et les faubourgs d'Alger pour porter aux nues le onze national appelé à disputer un challenge à hauts risques face à la redoutable formation guinéenne. Et à défaut de capitaliser tout cet élan populaire et de positiver ce regain de crédibilité, les Verts se sont malheureusement planté le nez dans la pelouse quelque peu bosselée du 5-Juillet pour offrir finalement une véritable douche écossaise qui aura refroidi toute l'ardeur de tout un “peuple” initialement acquis à la cause des Verts, mais finalement abasourdi par un tel camouflet qui fera certainement date dans les annales du football algérien. C'est dire que, en fin de compte, un tel gâchis est bien difficile à avaler car il faudra désormais bien d'autres succès à valeur de réhabilitation de la part de l'EN pour tenter de reconquérir un public aussi frondeur. M. HAOUCHINE