Au moins vingt-trois personnes ont été tuées, hier, dans un attentat suicide à la bombe dans un hôpital du nord-ouest du Pakistan. Le drame est survenu dans la ville de Dera Ismaïl Khan, proche des zones tribales où l'armée combat des islamistes radicaux proches d'Al-Qaïda et des talibans afghans et où les attentats sont fréquents depuis plus d'un an, tout comme les violences entre les fidèles de ces deux obédiences de l'islam. “Il y a au moins 23 morts et plus de 20 blessés”, a déclaré à Malik Naveed, le chef de la police provinciale à Peshawar (nord-ouest). Des dizaines de chiites s'étaient rassemblés dans l'hôpital pour protester contre la mort d'un des leurs dans des violences probablement liées aux heurts habituels entre chiites et sunnites dans cette région, a expliqué Riaz Ahmed, porte-parole de la police provinciale à Peshawar (nord-ouest). “Le corps d'un commerçant chiite tué dans l'attaque d'une épicerie avait été amené à l'hôpital quand l'explosion s'est produite dans la salle des urgences”, a précisé M. Ahmed. Les victimes sont des civils venus protester contre la mort du marchand et des policiers arrivés sur place pour contenir la foule, selon lui. D'après un officier de police qui n'a pas voulu être identifié, cet attentat est lié aux violences habituelles entre les habitants des deux obédiences de l'islam, chiite et sunnite.