Jeudi, vers 10h du matin, les éléments des garde-côtes des eaux territoriales de Annaba ont intercepté, dans 2 opérations distinctes, 5 embarcations de fortune à bord desquelles ont pris place 103 jeunes harragas, dont une femme et un mineur. Âgés entre 15 et 30 ans, ces jeunes chômeurs de Skikda, Guelma, Oum El-Bouaghi, Constantine et Annaba ont embarqué à partir des plages d'échouage de la Seybouse, Sidi-Salem, Echatt et Oued Bakrat avec l'espoir de rejoindre les côtes européennes, notamment l'Île de Sardaigne (Italie). Agissant sur informations, une unité de la garde maritime est intervenue dans la première opération à 12 miles au nord du cap de Ras El-Hamra où elle a réussi à mettre fin à leur périlleuse aventure en arrêtant et ramenant 22 harragas. Leurs 81 acolytes étaient plus loin, à 60 miles marins au nord de Cap-Rosa (El-Tarf) entassés dans trois embarcations de 7 mètres de longueur chacune. Il y avait parmi eux une jeune-fille de 20 ans, originaire de Annaba. Ramenés à bon port, ils n'ont pas réalisé leur déception. Après la fuite de 17 d'entre eux, dès leur arrivée au port, 86 autres ont été maintenus sous haute surveillance. Ils ont été auditionnés et présentés devant le procureur près le tribunal de Annaba. Rappelons que plus de 165 émigrants clandestins ont été interceptés en une seule semaine au large des côtes de Annaba. Et selon des jeunes des différents quartiers de la Coquette, ce sont plus de 200 embarcations de fortune qui ont réussi à rejoindre l'autre rive de la Méditerranée, lors d'une traversée organisée, qualifiée de la “grande évasion” des côtes italiennes. B. BADIS