À travers cette voiture, la marque roumaine pérennise deux de ses principes : la fiabilité et la robustesse à des coûts abordables. Décidément, la touche de Renault sur les produits de sa filiale roumaine Dacia devient de plus en plus soutenue. L'évolution qu'ont connue les véhicules fabriqués dans l'usine à Pitesti, en termes de motorisation et de design, a pour toile de fond l'incommensurable apport du constructeur français. Les efforts consentis par les Roumains, portés par le développement technologique du technocentre parisien de Guyancourt, ont donné lieu à des résultats probants à plus d'un titre. En témoigne l'énorme succès que s'est offert la Logan dans ses diverses versions à travers plusieurs pays émergents, voire en Europe. Ce success story, inattendu, il faut le dire, marqué par les centaines de milliers d'exemplaires vendus dans le monde, montre l'efficacité de la stratégie du groupe. Le projet cher à l'ex-PDG de Renault, Louis Swcheitzer, a en effet abouti. Forts de cette réussite, Renault et Dacia veulent perpétuer la tradition. Cette coutume qui commence à s'installer chez les deux partenaires est couronnée par la naissance d'un second modèle roumano-français appelé communément Sandero. À travers cette voiture, Dacia pérennise deux de ses principes sur lesquels il reste intransigeant : la fiabilité et la robustesse à des coûts abordables. Avec Sandero, le roumain s'attaque à un nouveau segment ; celui des berlines compactes. La conception de ce véhicule bicorps à 5 portes vient apporter une nouvelle identité à la marque. Ainsi, générosité et ingéniosité sont les maîtres-mots du concepteur. Une nouvelle identité visuelle, notamment son logotype, le bandeau introduit sur cette voiture se fait également remarquer. Après le Brésil, la Sandero est désormais fabriquée en Roumanie pour l'ensemble des marchés européens. Elle est vendue en Roumanie depuis le 20 juin dernier. Le style de la Sandero se rapproche de celui des petites berlines européennes traditionnelles, telles la Renault Clio ou la Peugeot 207. Elle s'adresse à la fois aux acheteurs des pays émergents et à ceux des pays développés. Cela se traduit par une face avant sur laquelle pointe une barrette chromée au-dessus du nouvel emblème Dacia. Plus de 70% des pièces sont communes à la Sandero et à la Logan. Car, elle partage la plate-forme avec la seconde. Il s'agit d'éléments mécaniques ou de structure. Un véhicule dédié aux pays émergents et développés. Les éléments de carrosserie sont évidemment spécifiques à chaque modèle. L'arrière de la Dacia Sandero, faut-il le rappeler, évoque légèrement celui de la Renault Clio 2. Environ 147 millions d'euros ont été investis pour le développement et la production de ce produit, dont 65 millions d'euros consacrés aux frais d'études et 82 autres dans l'usine à Pitesti. La voiture est généreuse par sa largeur intérieure sur la banquette arrière qui permet d'accueillir trois adultes avec suffisamment d'espace pour les jambes. La capacité du coffre est de 320 litres. Tant pour les passagers que pour les bagages, il y a plus de place dans une Dacia Sandero que dans certains autres modèles, y compris ceux portant le losange ! Sandero reprend les motorisations essence, à savoir 1.4 litre à 75 ch et 1.6 litre à 90 ch, qui sont déjà utilisés dans de nombreux véhicules de la famille Renault. Ces deux blocs moteurs assurent, selon les initiateurs de ce projet, un moindre coût, plus de robustesse et de facilité d'entretien. Leur consommation mixte (urbaine et extra-urbaine) dite “maîtrisée” est estimée à 7 litres/100 km pour la version 1.4 et à 7,2 l/100 km le 1.6. Sûre de son produit, Dacia offre une garantie de 3 ans ou 100 000 km non seulement sur cette voiture mais toute la gamme. Le diesel 1.5 DCi est, quant à lui, prévu pour l'automne prochain. Sur un autre registre, Dacia est resté intransigeant sur ses principes en termes de prix. Il a le tarif de la Sandero entre 799 000 DA pour une première version. Celle dénommée “ambiance” est plus chère de 100 000 DA, alors que la “lauréate” est fixée à 989 000 DA la 1.4 et à 1 019 000 DA la 1.6. Etant une Dacia portant le sceau “by Renault”, la Sandero bénéficie de l'expertise dont jouit la marque française du point de vue de la sécurité. L'on trouve ainsi les freins ABS, les airbags frontaux et latéraux… Le producteur a pour objectif de réaliser plus de 50% des ventes de l'usine roumaine avec ce modèle. Dans notre pays, la marque Dacia a progressé, selon les responsables, de 222% entre 2005 et 2007. Les essais organisés par Renault Algérie à Oran mercredi dernier renseignent clairement sur le bien qu'on disait de ce véhicule. On a pu constater la solidité et le dynamisme de la Sandero qui, à coup sûr, va se frayer un chemin parmi les plus anciennes sur le marché national. B. K.