Le projet américain de résolution de l'ONU sur l'lrak, qui impose des conditions draconiennes et un calendrier très strict aux inspections en désarmement, a été accueilli froidement mardi dernier à Paris et Moscou, alors que Washington s'est dit déterminé à aller de l'avant. L'lrak a appelé, de son côté, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU à s'abstenir d'adopter une nouvelle résolution concernant la mission des inspecteurs onusiens en désarmement. Les Etats-Unis ont reconnu qu'ils s'attendaient à des discussions “compliquées” et à des “empoignades” sur le texte qu'ils ont soumis lundi dernier aux quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité à l'ONU. “Ces discussions vont de l'avant”, mais “ce sera un processus compliqué parce que le texte est long, et il y aura aussi probablement des empoignades”, a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Richard Boucher. La Maison-Blanche a néanmoins averti que les Nations unies “n'avaient pas tout leur temps” pour approuver une nouvelle résolution. Les ambassadeurs des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, France, Grande-Bretagne, Russie et Etats-Unis) étaient réunis pour en discuter mardi dernier en fin d'après-midi pour la troisième fois en 48 heures. Le ministre russe des Affaires étrangères Igor Ivanov a affirmé que le texte américain ne correspondait pas “pour l'instant” à ce que souhaite la Russie. De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a déclaré à Luxembourg que “des progrès sont encore nécessaires et qu'il reste beaucoup de travail à faire” avant d'aboutir à un accord.