Les contestataires du Front de libération nationale (FLN) tiendront une importante rencontre en octobre prochain. C'est ce qui ressort des déclarations faites hier, par les responsables des cellules de crise de cette contestation. “La rencontre qui interviendra tout de suite après le mois du Ramadhan, c'est-à-dire en octobre prochain, s'impose pour nous parce que nous devons impérativement faire le point de la situation au FLN”, explique le responsable de la cellule de crise du parti au niveau de l'Oranie. “Nous avons galéré énormément avec la direction du FLN et Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général du parti qui n'a pas satisfait nos doléances maintes fois répétées”, dira notre interlocuteur à ce sujet, avant d'indiquer que “depuis le congrès rassembleur de janvier 2006 à la coupole du 5-Juillet, nous n'avons pas cessé d'être marginalisés par l'actuelle direction qui nous a même écartés des listes électorales pour les locales de novembre dernier”. Aussi, durant ce mois de Ramadhan, des rencontres sont tenues au niveau régional (à l'Est, à l'Ouest et au Centre) dans le but de préparer les militants à la rencontre d'octobre prochain. Les participants à ces rencontres, des responsables de mouhafadha au niveau des wilayas, explique notre interlocuteur, ont souligné à cette occasion l'impératif d'un élargissement de la contestation au niveau national. “C'est parce que le problème de notre mise à l'écart de la gestion du parti, notre exclusion de tout ce qui a trait à notre parti, y compris de l'université d'été, concerne l'ensemble des militants. Nous voulons donc un mouvement d'envergure nationale”, note le responsable de la cellule de contestation. Aussi, les participants aux rencontres régionales ont fait le constat, est-il expliqué, d'un mécontentement généralisé à toutes les mouhafadhas qui ne cessent de demander aux responsables locaux de prendre les devants pour décider des mesures concrètes. “Les véritables militants du parti ont été écartés des listes électorales, de la gestion du FLN et même de l'université d'été. C'est comme si nous n'étions pas du FLN”, ont-ils déclaré. Evoquant les conséquences d'une telle marginalisation, notre interlocuteur fait état d'une véritable saignée au niveau du parti. “Nous n'avons plus les moyens de comptabiliser le nombre de départs de militants de base du parti parce que leur nombre est important et se compte par centaines, et parce qu'aussi les départs concernent surtout les cadres du FLN”. Cette situation, considérée comme étant très inquiétante, a fait dire aux responsables FLN réunis dans plusieurs wilayas, l'impératif de prendre des décisions conséquentes, en l'occurrence la programmation d'une journée nationale de protestation tout de suite après le Ramadhan. Cette journée sera le point de départ vers “d'autres actions de contestation”. Lors de cette rencontre, il sera question de dénoncer la gestion du parti, la marginalisation des militants, la pratique de la politique de deux poids, deux mesures, dans l'attitude de la direction par rapport aux militants et l'exigence de la tenue d'un conseil national extraordinaire. NADIA MELLAL