Quelques jours à après la décision du ministre des Ressources en eau de résilier le contrat signé entre l'Entreprise l'algérienne des eaux d'Annaba et la société allemande Gensenwasser portant gestion déléguée de l'eau dans les wilayas d'Annaba et El Tarf, intervient une importante perturbation des activités de ce secteur. Quelques jours à après la décision du ministre des Ressources en eau de résilier le contrat signé entre l'Entreprise l'algérienne des eaux d'Annaba et la société allemande Gensenwasser portant gestion déléguée de l'eau dans les wilayas d'Annaba et El Tarf, intervient une importante perturbation des activités de ce secteur. Elle a eu pour première conséquence d'assécher les robinets dans plusieurs quartiers et cités de la 4e ville d'Algérie L'on peut même affirmer qu'à moins d'une réaction rapide des autorités locales pour calmer la colère de quelque 400 travailleurs de la SAETA, les 630 000 habitants de la wilaya d'Annaba risquent de rester sans eau potable pendant longtemps. En grève générale illimitée depuis plus de 48 heures, ces travailleurs auraient agi spontanément. Leur réaction est motivée par l'activisme auquel s'adonne leur conseil syndical qu'ils disent n'avoir jamais élu. Ils argumentent la désignation d'autorité de son secrétaire général imposé par son géniteur qui se trouve être le premier responsable de l'UGTA dans la wilaya d'Annaba. La situation a pris une autre tournure hier. En effet, à la menace de mettre à l'arrêt la totalité des installations de la station principale de Chaïba alimentant tout le réseau de la wilaya, les 350 grévistes ont davantage radicalisé leur mouvement. Ils ont interdit l'accès du siège de l'unité au directeur et au chef du département des ressources humaines. Particulièrement, ce dernier qui est accusé d'avoir contribué à l'émergence du favoritisme, régionalisme et autres comportements préjudiciables aux travailleurs. «Les revendications à l'origine de notre grève doivent être satisfaites, faute de quoi, nous radicaliserons notre mouvement. Il s'agit du départ du directeur d'unité, du chargé de la valorisation des ressources humaines et du prétendu conseil syndical que nous n'avons jamais élu et animé par une seule et unique personne imposée par son père, le secrétaire général de Union de wilaya UGTA, et une augmentation de 50% des salaires», ont affirmé les travailleurs grévistes rencontrés sur le site. Hier lundi, comme pour démontrer qu'ils sont prêts à engager un bras de fer avec leur tutelle, ils se sont regroupés devant le portail d'entrée de la direction d'unité où ils ont accroché des banderoles comportant leurs revendications. «Je ne pense pas qu'ils iront jusqu'au bout de leur menace tendant à priver d'eau potable la population de la wilaya. Le contraire serait très grave. Cependant, une solution peut intervenir dans les prochaines heures. Nous avons contacté l'Inspection du travail où il nous a été conseillé de mettre en place une cellule de crise et d'entamer le dialogue avec les travailleurs grévistes. C'est ce qui a été fait avec la réunion qui se tient à l'instant même avec les représentants des travailleurs, le directeur général de l'ADE/SEATA et celui de l'hydraulique de la wilaya», a indiqué Abderrahmane Bousbaâ, directeur d'unité d'Annaba. Il a, par ailleurs, estimé que la majorité des travailleurs est victime d'une manipulation. «La revendication portant sur mon départ et celui de mon collaborateur chargé de la revalorisation des ressources humaines est motivée par la rigueur appliquée dans la gestion des effectifs pour une bonne efficacité dans la distribution de l'eau potable et des interventions prioritaires», a ajouté M. Bousbaa. Cette situation intervient très mal à propos. C'est le cas de le dire car ces derniers jours, une grande perturbation de la distribution de l'eau potable dans la commune du chef-lieu de wilaya. Durant ces dernières 48 heures, plusieurs quartiers et cités à forte concentration d'habitants sont confrontés au manque de ce précieux liquide. Les responsables de la distribution ont justifié cette coupure par la nécessité des travaux d'entretien cycliques à entreprendre au niveau de la station de traitement principale de Chaïba, dans la commune de Sidi Amar. «Cet entretien est impératif pour assurer une bonne distribution de l'eau potable particulièrement durant la saison estivale où la demande est importante. Il va de soi que ces travaux nécessitent la fermeture des vannes sans pour autant que la distribution soit totalement rompue», a-t-on argumenté. Jusqu'à hier après-midi, la grève se poursuivait toujours malgré le dialogue entrepris devant les locaux du siège de la direction d'unité ADE/SEATA de la cité FLN. La détermination des grévistes de poursuivre leur débrayage jusqu'à la satisfaction de leurs revendications n'a d'égale que leur volonté à mettre un terme à l'activisme du syndicat désigné et non élu. A. Djabali