Pour la cinquième fois consécutive, le Salon national de l'emploi et de l'entreprenariat, Carrefour de l'emploi 2011, a ouvert ses portes, hier, au niveau de Riadh El-Feth (OREF) à Alger. Inscrit sous la thématique «Carrefour des compétences et des idées novatrices», ce rendez-vous a attiré plus de 2 000 visiteurs lors de cette première journée, malgré les difficultés rencontrées par les organisateurs. Pour la cinquième fois consécutive, le Salon national de l'emploi et de l'entreprenariat, Carrefour de l'emploi 2011, a ouvert ses portes, hier, au niveau de Riadh El-Feth (OREF) à Alger. Inscrit sous la thématique «Carrefour des compétences et des idées novatrices», ce rendez-vous a attiré plus de 2 000 visiteurs lors de cette première journée, malgré les difficultés rencontrées par les organisateurs. «Certaines entreprises sont là non pour recruter de suite mais pour avoir des profils et CV pour un recrutement à venir. Ce Salon permet de créer un espace où étudiants et sociétés se rencontrent dans une synergie visant à participer à l'absorption du chômage de façon positive», a affirmé Ali Belkhiri, organisateur et directeur du Projet de carrière de l'université du Michigan, lors de l'ouverture du Salon. Il précise que la médiatisation s'est faite à l'aide d'affiches dans les universités, «ce qui n'a pas été toujours évident», et par le biais du Net, notamment Facebook. Questionné sur le problème de l'adéquation formation-emploi en Algérie, Ali Belkhiri a rappelé que «la formation ne correspond pas aux offres d'emploi. Malheureusement, les universités procurent des formations qui n'ont rien à voir avec la demande du marché du travail, une situation à laquelle il faut y remédier». Cette manifestation a enregistré la présence de 30 entreprises dont Sovac, Snc Lavalin, Cevital Groupe, Air Algérie, Danone, Hamoud Boualem et Kia Motors. Algérie Télécom et Algérie Poste sont absents. Il faut noter que ce chiffre est inférieur à l'édition précédente, organisée pratiquement à la même période de l'année (avril 2010), où il a été question de la participation de 40 entreprises. Ce recul peut s'expliquer, selon les organisateurs, par «la participation de certaines d'entre elles, comme Algérie Télécom à SICOM 2011, alors que d'autres se sont désistées à la dernière minute. De plus, la conjoncture actuelle du pays ne s'y prête pas». Précisant que l'organisation été plus difficile par rapport à l'année dernière. Consacré à l'emploi et à l'entreprenariat, ce Salon a enregistré l'absence des institutions publiques et privées en charge de l'emploi telles que l'Agence national de l'emploi (Anem), ou celles vouées à aider les porteurs de projets à la création de leurs propres entreprises dont l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) et l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (Angem), une absence dont les raisons reste inconnue et qui se trouve être très mal tolérée par les visiteurs qui sont venus nombreux à la recherche d'un avenir meilleur. Aussi, les organismes officiels du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, qui devaient apporter une assistance «active» à ce carrefour, n'étaient pas au rendez-vous. A côté des 30 stands réservés aux exposants, des ateliers et des conférences ont eu lieu comme «La gestion des carrières» animée par Reda Bendedouche, DRH de Nedjma, ou «Le rôle de la formation dans la gestion des ressources humaines par Amina Yekhlef, directrice du cabinet Action universel, et des ateliers portés sur le rédaction de CV, techniques d'entretiens et préparation aux entretiens d'embauche. Carrefour emploi 2011 se présente comme une opportunité pour faire valoir les diplômes des jeunes, ce qui leur ouvrira peut être la voie pour l'intégration dans le monde du travail. D'ailleurs, les organisateurs ont annoncé l'organisation, dans les trois mois à venir, de deux salons régionaux. «Avant la fin du mois de juin, nous organiserons un Salon à Oran et à Sétif, on verra s'il y aura possibilité de tenir des salons spécialisés consacrés par exemple au management ou autre spécialité recherchée par les fournisseurs d'emploi.» Karima Hasnaoui Echos du Salon Reda Bendedouche, DRH de Nedjma : «Ce n'est pas une opération de marketing» «On se considère comme un partenaire et pas seulement un sponsor. Nedjma est là pour consolider le partenariat à travers cette manifestation qui se présente comme l'une des opportunités pour créer un passerelle entre les entreprises et ceux qui cherchent un emploi. On est là pour conseiller et orienter les visiteurs et ce n'est pas une pure opération de marketing sur le nombre des personnes embauchées lors de la précédente éditions du Salon. Nous avions recruté 15 personnes sur le coup et plus de 300 à long terme, tout cela axé sur les profils commerciaux, techniques et marketing.» Alioua Ahcene, responsable de l'administration générale aux ressources humaine à Hamoud Boualem : «Pour l'insertion des jeunes diplômés» «C'est notre deuxième participation à ce Salon, nous sommes une unité de production et non pas une société. Lors de notre première participation nous avions reçu 6 000 CV. Ceux qu'on a recrutés par le biais d'un contrat à durée déterminée de trois ans se trouvent encore parmi nous. On recrute ceux qui peuvent apporté un plus à notre activité. Aussi, nous sommes interpellés par la politique de l'Etat pour l'insertion des jeunes diplômés dans le secteur du travail, ce qui explique notre présence à ce Salon.» Melle Nahnahe, chargé de clientèle à l'établissement des techniques modernes Ibn Rochd : «Nous sommes là en tant que recruteur» «On représente un institut de formation en informatique, management et langues étrangères et nous sommes présents non pas en tant qu'école de formation mais en tant que recruteur. Nous recherchons des délégués de vente et des enseignants, quant aux profils, ce sont les diplômés de toutes les filières.» Précisons que cette jeune femme a été recrutée lors de l'édition précédente par l'institut de formation Ibn Rochd. Sid-Ali, ingénieur en électronique «J'ai eu mon diplôme en juillet 2010 et je me retrouve au chômage. J'ai déposé des CV un peu partout, mais sans aucune réponse. Ce Salon se présente comme une opportunité malgré qu'il n y a pas beaucoup de participants, ce qui est loin d'être évident pour nous et un peu décevant.» Farouk, major de promo et ingénieur en télécommunications «Je travaille à Hamoud Boualem comme machiniste pour gagner un peu d'argents. C'est aberrant ! Il n'y a pas de travail pour nous les jeunes diplômés. A chaque fois que je me présente à un concours d'embauche, et malgré le fait que je le réussisse, je n'ai pas le job.» Sabrina, diplômée en travaux publics «J'ai envie de changer de travail, un poste plus stable que j'espère trouver dans ce Salon. Ce n'est pas évident de travailler dans le domaine des travaux publics, où les chantiers sont tenus par des étrangers qui, dès la fin du chantier, plient bagage et partent en nous laissant sur le carreau. Là, je dépose des CV dans tous les stands.» Propos recueillis par K. H.