L'introduction des vaccins pour lutter contre le cancer du col de l'utérus, le pneumocoque et le rotavirus, était hier la principale revendication des participants à la rencontre scientifique organisée par la Société algérienne de pédiatrie (SAP), tout comme la vaccination pour lutter contre la pneumonie de l'enfant L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que ces pathologies causent annuellement jusqu'à 2 millions de décès d'enfants dans le monde. L'introduction des vaccins pour lutter contre le cancer du col de l'utérus, le pneumocoque et le rotavirus, était hier la principale revendication des participants à la rencontre scientifique organisée par la Société algérienne de pédiatrie (SAP), tout comme la vaccination pour lutter contre la pneumonie de l'enfant L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que ces pathologies causent annuellement jusqu'à 2 millions de décès d'enfants dans le monde. En Algérie, chaque année, la pneumonie tue 19% d'enfants de moins de 5 ans. Selon le professeur Jean-Paul Grangaud, «l'OMS reconnaît que la vaccination est une manière viable de combattre la propagation de souches de pneumocoques résistantes aux antibiotiques». Selon lui, «la résistance aux antibiotiques est un sérieux enjeu de santé publique qui a des conséquences sur l'économie mondiale, les normes sociales et même le paysage politique. L'introduction de nouveaux vaccins, qui permettra de couvrir plus de sérotypes et d'inclure des souches à la prévalence croissante et fréquemment résistantes! aux antibiotiques pour protéger nos enfants, est un grand pas en avant dans notre combat contre la pneumonie et les autres infections à pneumocoques». Les pneumococcies affectent les enfants et les adultes et incluent les infections invasives telles que les bactériémies et les méningites ainsi que les pneumonies et les otites moyennes aiguës. Pour le cancer du col de l'utérus, la vaccination reste la meilleure solution à ce problème majeur de santé publique. On enregistre quotidiennement 5 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus et 2 décès avec des disparités entre les différentes régions du pays. 1 200 à 1 600 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus sont enregistrés annuellement en Algérie, selon les statistiques de l'Institut national de santé publique. S'agissant de la catégorie d'âge la plus exposée à cette pathologie, généralement ce sont les femmes de 55 ans et plus qui sont touchées. Pour ce qui est des facteurs de risque, on peut citer les relations sexuelles précoces, les partenaires multiples et d'autres facteurs. L'utilisation du vaccin contre le cancer du col de l'utérus en sus des autres moyens préventifs est susceptible de réduire de 90 % le taux de mortalité dû à cette maladie. Le dépistage précoce a démontré son inefficacité d'où la nécessité de l'accompagner du vaccin et d'autres moyens. En dépit des efforts colossaux déployés par l'Etat pour améliorer la prise en charge de cette maladie en matière de formation en dépistage précoce et microscopique, les spécialistes estiment nécessaire l'introduction du vaccin contre le cancer qui, contrairement aux autres formes de cancer, est causé par 14 virus sachant que ce vaccin n'est pas intégré actuellement dans la nomenclature nationale des vaccins. Le rotavirus est l'agent infectieux le plus fréquemment impliqué dans les diarrhées aiguës du nourrisson et du jeune enfant. Le rotavirus est extrêmement contagieux. On estime qu'une diarrhée survient chez 70 % des contacts familiaux âgés de moins de 3 ans et chez 25 % de ceux âgés de 18 ans et plus. Les mains contaminées sont le vecteur de contamination le plus courant, mais également les contacts directs et le partage de jouets et de boissons entre jeunes enfants. L'incidence de l'infection à rotavirus est similaire dans les pays en développement et dans les pays industrialisés. L'amélioration du niveau de vie et d'hygiène ne permet donc pas un contrôle de la transmission de la maladie. Une étude récente évalue l'incidence annuelle en Europe à 15 250/100 000 enfants de moins de 5 ans. En Belgique, chaque année, plus de 6 000 enfants seraient hospitalisés en raison d'une gastro-entérite à rotavirus. Le pic d'incidence dans les pays industrialisés se situe entre les enfants âgés de 6 à 24 mois, avec une prédilection saisonnière pour l'hiver (janvier à mars). Le premier épisode est le plus symptomatique, les réinfections sont moins sévères. Les complications habituelles sont les déshydratations et les hospitalisations Par contre, dans les pays en développement, surtout en Afrique, en Amérique latine et dans la péninsule indienne, on évalue que les infections à rotavirus sont responsables quotidiennement du décès de plus de 1 000 enfants âgés de moins de 5 ans. Mohamed L.