Animant une conférence de presse, hier à l'hôtel Sofitel d'Alger, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie en Algérie (CNCD) réaffirme son attachement au «changement radical» du régime et ce, par «la tenue de marches pacifiques». Animant une conférence de presse, hier à l'hôtel Sofitel d'Alger, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie en Algérie (CNCD) réaffirme son attachement au «changement radical» du régime et ce, par «la tenue de marches pacifiques». Les animateurs de la CNCD ont tiré à boulets rouges, hier, sur le système en place au cours de leur interventions, en rejetant les réformes annoncées le 15 avril dernier, par le chef de l'Etat dans son discours à la nation. Pour Ali Yahia Abdenour, «les réformes annoncées traduisent le changement dans la continuité alors que nous, nous voulons changer le régime», cela après avoir fait la lecture de l'analyse de la CNCD sur la situation du pays, notamment sur le volet politique. Etaient présents à la conférence, les membres de la CNDC, dont M. Besbes du RCD, Mme Aouicha Bekhti du MDS et Mme Fadhela Chitour de l'Association des disparus, des militants et des journalistes. On notait l'absence des ambassadeurs accrédités à Alger, pourtant annoncés dans le communiqué de la CNDC. Si Ali Yahia Abdenour a mis l'accent sur l'adoption par la CNDC de l'action pacifique, «la marche pour le changement», c'est «parce que les Algériens ne veulent pas d'une ère de violence aux conséquences imprévisibles». Cela étant, pour notre interlocuteur, l'Algérie «ne peut faire l'exception» au vu des évènements secouant la scène arabe pour le changement, qualifiés par Ali Yahia Abdenour «d'accélération de l'Histoire». La CNDC compte en concertation avec les autres forces du changement démocratique aller vers «une conférence nationale qui aura pour mission de désigner un conseil national de transition démocratique» dont le mandat «n'excèdera par deux mois» ; «ses membres ne pourront postuler à une candidature ou responsabilité après la phase transitoire». Après sa constitution, le CNTD veillera à la «dissolution de toutes les institutions élues, à la nomination d'un gouvernement de transition» de gestion des affaires courantes et à préparer le pays «dans une refondation nationale» via «la rédaction d'une Constitution qui sera proposée au peuple par voie référendaire». Lignes directrices sur lesquelles la CNCD compte opérer le changement, son cheval de bataille, en coordination avec ses membres dont les actions demeurent non mobilisatrices ( à l'exemple des marches du samedi). A ce propos, pour nos interlocuteurs, à l'origine de l'absence de mobilisation, «le dispositif des services de sécurité mis en place» ainsi que «le peu de moyens» dont dispose la CNDC pour mener campagne. Par ailleurs, il est à noter que la classe politique dans son ensemble dans le pays fait face à un déficit d'ancrage dans la société. Un déficit qui s'illustre par le taux faible lors des élections et l'indifférence à l'égard d'appels pour des actions. Les animateurs de la CNDC comptent entreprendre des actions en direction d'autres wilayas du pays et des Algériens installés à l'étranger. Karima B