La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD-Oran) maintient le cap des manifestations pacifiques en décidant d'organiser un meeting populaire le 17 mars prochain dans une salle de cinéma à Oran non encore définie. Cette décision a été annoncée, hier, par les membres de la CNCD-Oran, lors d'une conférence de presse tenue au siège du Snapap. Les animateurs de la conférence de presse, qui ne s'avouent pas vaincus pour autant, ont affirmé leur détermination de mettre à nu le comportement illégal “des autorités locales, tous corps confondus”. “Les citoyens ont été interpellés et arrêtés sur la place publique sans avoir commis le moindre délit”, ont-ils affirmé. évoquant les arrestations massives des citoyens, Messaoud Babadji a tenu à dénoncer ces “atteintes à l'exercice des libertés à l'encontre même des journalistes interpellés et embarqués par la police”. L'intervenant rappellera que cette situation renseigne sur le stade de la violation par le pouvoir de tous les engagements concernant la liberté de se déplacer et de marcher pacifiquement. Ainsi, la détermination des responsables de la CNCD-Oran de traduire sur le terrain les actions à venir sont nettement mis en évidence par Kaddour Chouicha. Ce dernier annoncera que des segments de la société rejoignent à présent le mouvement de la Coordination qui a déclenché, depuis le 5 mars, un véritable mouvement de contestation. “Des chômeurs, des mal-logés, des étudiants et des travailleurs grossissent les rangs de la CNCD à Oran dans le but d'exiger le changement radical du régime en Algérie”, a-t-il indiqué. Il a précisé dans ce contexte l'organisation des meetings par la CNCD-Oran au niveau des différentes communes et daïras de la wilaya. “Les grèves, les sit-in de protestation et les rassemblements qui éclatent tous les jours dénotent du mécontentement généralisé qui touche la population dans toute sa diversité”, a-t-il dit. Le représentant local de la Laddh a expliqué la démarche des membres de la CNCD-Oran concernant la demande d'autorisation qui sera déposée aujourd'hui (mardi, ndlr). “Nous allons vérifier concrètement les intentions des services de l'administration locale sur l'octroi ou non d'une salle pour organiser notre meeting”, a ajouté Messaoud Babadji. Le délégué à Oran de la CNCD mettra en exergue la ratification, par l'Algérie, de tous les pactes et autres conventions internationales portant sur les libertés et les droits de l'homme prévus, notamment, dans l'article 132 de la Constitution. Il insistera sur le fait que le pouvoir “agit à contresens de toutes les légalités qu'il a (le pouvoir), pourtant ratifiées”. Revenant sur d'autres réflexions, les animateurs demandent aux responsables de la Chaîne III à ne pas “manipuler ou parler en lieu et place de la CNCD qui est souveraine de ses actes et paroles”.