Position n La Cncd (tendance partis politiques) propose une conférence nationale qui aura pour mission de désigner un conseil national de transition démocratique. Les animateurs de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (Cncd) ont adopté, hier, une plateforme pour le changement démocratique dans laquelle ils ont expliqué leur approche politique. «On voudrait une nouvelle transition digne de ce nom, qui décidera de tout […], et non pas des personnalités occultes qui décident…», a déclaré hier Moulay Chentouf, porte-parole de la Cncd, lors d'une conférence de presse consacrée à l'explication de la nouvelle démarche de la coordination, tenue au siège national du RCD à Alger. De ce fait, la coordination exige, entre autres, la dissolution de toutes les institutions «soi-disant» élues (APN, APW, APC), et la révision de la Constitution. «Il peut y avoir un changement pacifique», a estimé M. Chentouf, en rappelant le principe de son mouvement, qui aspire à un changement du système et non pas à un changement dans le système. Avant de rendre publics les grands axes de cette plateforme, l'orateur a fait savoir que la lutte sera maintenue jusqu'à l'aboutissement de cette revendication, à savoir le changement du système. Autrement dit, explique-t-il, la pression sera maintenue en organisant les marches publiques à travers tout le territoire national, y compris à Alger, où la coordination s'apprête à continuer à marcher chaque samedi. A l'occasion, il appelle la presse à jouer pleinement son rôle, en couvrant le mouvement des citoyens algériens. Concernant les propositions de la Cncd pour le changement démocratique, les animateurs de ce mouvement ont avancé, entres autres, l'organisation d'une conférence nationale qui aura pour mission de désigner un conseil national démocratique. Ce conseil sera composé, expliquent-ils, de personnalités résolument engagées pour le changement démocratique. Il prendra en charge, après avoir dissous toutes les institutions élues, la reconstruction de nouvelles. «Ces institutions seront issues d'élections balisées par un dispositif politique et juridique qui s'imposera à toutes les candidatures.» Outre cela, le Conseil mettra en place une commission indépendante qui proposera les modalités de restitution du sigle «FLN» à la mémoire collective. «Cette commission aura aussi pour mission d'établir la vérité et la justice sur toutes les atteintes subies par les Algériens et les Algériennes depuis l'indépendance», indiquent-ils. Durant cette phase de transition, l'armée et l'ensemble des services de sécurité seront placés, ont-ils encore proposé, sous l'autorité du même conseil. «Ils auront pour mission la défense du territoire et du caractère républicain et démocratique de l'Etat.» A noter, enfin, que les animateurs de la Cncd, qui regroupe, outre des partis politiques, des associations et des personnalités, à l'instar de Me Ali Yahia Abdenour, compte soumettre cette plateforme au débat, auquel ils souhaitent la participation de «toutes les forces politiques et sociales qui adhèrent aux principes fondateurs d'une république démocratique et sociale».