Le ministère syrien de l'Intérieur a démenti hier, la fermeture des frontières terrestres entre la Syrie et la Jordanie, annoncée plus tôt par le ministre jordanien de l'Information Taher Adwan. Le ministère syrien de l'Intérieur a démenti hier, la fermeture des frontières terrestres entre la Syrie et la Jordanie, annoncée plus tôt par le ministre jordanien de l'Information Taher Adwan. Mohammad Faour, un attaché de presse du ministère syrien de l'Intérieur, a fait savoir que les informations données auparavant par Amman selon lesquelles la Syrie «a fermé les frontières terrestres avec la Jordanie» étaient «erronées». «La circulation à la frontière est normale dans un sens comme dans l'autre», a réaffirmé ce responsable. Plus tôt, M. Adwan, cité par Petra, a affirmé que la Syrie avait fermé les deux principaux points de passage à Deraa et à Nassib côté syrien, après avoir déployé des chars à Deraa d'où est parti le mouvement de contestation qui secoue la Syrie depuis plus de deux mois. La Syrie connaît depuis le 15 mars un mouvement de protestation contre le régime du président Bachar al-Assad, attribué par les autorités à des «gangs armés». La levée de l'état d'urgence, était l'une des principales revendications des opposants au début de la contestation, mais ils réclament désormais aussi des réformes démocratiques, la libération des détenus politiques et la fin de la mainmise des services de sécurité sur la société. Au moins 25 personnes auraient trouvé la mort lors de la dispersion par les forces de l'ordre syriennes d'une manifestation lundi à Deraa en Syrie, selon des agences de presse, qui citent des témoins. «Au moins 25 personnes ont trouvé la mort» lors de la dispersion par les forces de l'ordre syriennes d'une manifestation organisée à Deraa, ont indiqué les mêmes sources. Dimanche, des heurts survenus lors d'une manifestation près de Lattaquié dans le nord-ouest de la Syrie, ont fait quatre morts et plusieurs blessés. En réaction à ces violences, le ministre syrien de l'Intérieur avait dénoncé «une rébellion armée» qui nuit à la sécurité du pays, disant qu' «il faut la réprimer». «Les évènements dans certains gouvernorats, notamment à Homs (sud) et à Banias (nord-ouest) où des soldats, des policiers et des civils ont été tués et des biens publics et privés détruits (...) montrent qu'il s'agit d'une rébellion armée de groupes salafistes», avait affirmé le ministre syrien. La Syrie est en proie depuis le 15 mars dernier à un mouvement de contestation populaire réclamant des réformes politiques. Des violences ont émaillé les manifestations populaires faisant plus d'une centaine de morts et de blessés, selon des sources concordantes. R. I.