A l'occasion de la commémoration de l'insurrection de Margueritte, le secrétaire général de la wilaya, ccompagné des membres de l'exécutif et du bureau des anciens moudjahidine, s'est rendu à Sidi Bouzar, dans la commune d'Aïn Torki, pour déposer une gerbe de fleurs en hommage aux dirigeants de l'insurrection de Margueritte le 26 avril 1901. Ensuite par Si Yacoub, la révolte débutera le vendredi 26 avril, les colons ont dû faire appel au bataillon de spahis stationné à Miliana. Le bilan est lourd : 37 Français tués et du côté des Algériens, 62 sont massacrés, 187 jugés par la cour d'assises et les principaux chefs déportés à Cayenne, en Nouvelle- Calédonie. Le procès s'ouvrit le 11 décembre 1962. il devait comprendre 46 audiences et se terminer seulement le 8 février 1963. Les 107 inculpés survivants (17 sont morts en prison) plaideront non coupables, 81 furent acquittés et les chefs Si Yacoub et 6 compagnons déportés en Nouvelle-Calédonie. Si Yacoub devait mourir en bagne en 1905, précédé de quelques jours par son lieutenant Hadj Ben Aicha. Notons quelques réactions de la presse française. La dépêche du 30 décembre 1902 : «Ce ne sont pas des criminels de droit commun, ils sont l'ennemi.» Le Matin du 14 février 1902 : «Ce procès est un viol de la personnalité humaine.» Des expositions successives avaient permis aux colons d'avoir plus de 10 000 hectares de bonnes terres malgré les réclamations des 27 tribus des Righas. Le journal Liberté du 2 mai 1902 écrit et dénonce : «Qu'on ne puisse pas dire que nous n'aurons su pratiquer en Algérie d'autres politiques que celle qui se résume en ces trois mots : oppression, répression, suppression.» Aujourd'hui, Aïn Torki rend hommage à ceux qui sont morts loin de leur pays pour la dignité et une Algérie libre et prospère. Notons enfin qu'en mars 2009, des descendants des déportés accompagnés par M. Boufenache, président de l'association arabe de Calédonie, sont venus en Algérie et ont visité les régions d'origine de leurs parents. Hadj Mohamed