Les descendants des vingts tribus des Righas et des Zaccar se sont rendus en masse lundi dernier à Sidi Bouzar pour se recueillir devant la stèle érigée en hommage à ceux qui sont morts pour la dignité et une Algérie nouvelle. Le wali, accompagné des autorités, civiles et militaires, a déposé une gerbe de fleurs devant le monument où sont inscrits les noms des résistants morts en déportation. Le soulèvement est né à l'occasion d'une fête religieuse et d'une rencontre des vingts tribus de la région des Righas qui a eu lieu le 24 avril au sanctuaire de Sidi Bouzar. Conduite par Si Yacoub, la révolte débuta le 26 avril. Les colons ont dû faire appel à deux bataillons de spahis, stationnés à Miliana. Le bilan est lourd: 37 Français tués et du côté des Algériens 62 massacrés et 7.187 jugés par la cour d'assise de Montpellier en France. Le procès s'ouvrit le 11 décembre 1902 et se termina le 8 février 1903 avec 46 audiences : 81 furent acquittés et les chefs déportés en Calédonie : Yacoub M'hamed, Hadj Benaïcha, Bourkiza M'hamed, Taalbi Miloud, Abdallah El Hirti et Othmane M'hamed. L'introduction des colons et une administration étrangère allaient permettre aux Français de dépouiller les Algériens de leurs biens et de désintégrer la société algérienne. Au douar Adelia, dans la zone des Righas, un colon, un certain Jenoudet avait réussi à accaparer 1000 hectares de bonne terre. Les expropriations successives avaient donné aux colons 8.127 hectares. Enfin, terminons par le journal une information prémonitoire parue dans "La Dépêche" du 14 février 1902 : "L'insurrection a été une révolte de paysans accablés d'impôts, persécutés et affamés. Si la France laisse subsister ce régime, il y aura fatalement des insurrections encore plus terribles et elle perdra l'Algérie". Les descendants des vingts tribus des Righas et des Zaccar se sont rendus en masse lundi dernier à Sidi Bouzar pour se recueillir devant la stèle érigée en hommage à ceux qui sont morts pour la dignité et une Algérie nouvelle. Le wali, accompagné des autorités, civiles et militaires, a déposé une gerbe de fleurs devant le monument où sont inscrits les noms des résistants morts en déportation. Le soulèvement est né à l'occasion d'une fête religieuse et d'une rencontre des vingts tribus de la région des Righas qui a eu lieu le 24 avril au sanctuaire de Sidi Bouzar. Conduite par Si Yacoub, la révolte débuta le 26 avril. Les colons ont dû faire appel à deux bataillons de spahis, stationnés à Miliana. Le bilan est lourd: 37 Français tués et du côté des Algériens 62 massacrés et 7.187 jugés par la cour d'assise de Montpellier en France. Le procès s'ouvrit le 11 décembre 1902 et se termina le 8 février 1903 avec 46 audiences : 81 furent acquittés et les chefs déportés en Calédonie : Yacoub M'hamed, Hadj Benaïcha, Bourkiza M'hamed, Taalbi Miloud, Abdallah El Hirti et Othmane M'hamed. L'introduction des colons et une administration étrangère allaient permettre aux Français de dépouiller les Algériens de leurs biens et de désintégrer la société algérienne. Au douar Adelia, dans la zone des Righas, un colon, un certain Jenoudet avait réussi à accaparer 1000 hectares de bonne terre. Les expropriations successives avaient donné aux colons 8.127 hectares. Enfin, terminons par le journal une information prémonitoire parue dans "La Dépêche" du 14 février 1902 : "L'insurrection a été une révolte de paysans accablés d'impôts, persécutés et affamés. Si la France laisse subsister ce régime, il y aura fatalement des insurrections encore plus terribles et elle perdra l'Algérie".