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Commémoration de l'insurrection de margueritte
Ain Defla, AIN Torki
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 04 - 2009

Si Yacoub qui appartenait à l'ordre des Rahmaniya, a été désigné comme chef de l'insurrection. Ainsi à travers toutes les régions du Zaccar, des hommes et des femmes prirent les armes pour lutter contre l'injustice et la spoliation des terres.
Si Yacoub qui appartenait à l'ordre des Rahmaniya, a été désigné comme chef de l'insurrection. Ainsi à travers toutes les régions du Zaccar, des hommes et des femmes prirent les armes pour lutter contre l'injustice et la spoliation des terres.
Ce dimanche 26 avril, le secrétaire général de la wilaya d'Aïn Defla, accompagné des autorités civiles et militaires a assisté à la cérémonie pour la commémoration de l'insurrection de Margueritte (Aïn Torki). Une gerbe de fleurs a été déposée devant la stèle à Sidi Bouzar, lieu d'où partit la révolte, le 26 avril 1901. L'idée du soulèvement était née lors de la wada de Sidi Bouzar le 22 avril. Une réunion des représentants des 30 tribus avait eu lieu le 24 avril au marabout de Sidi Mohamed Ben Yahia. Si Yacoub qui appartenait à l'ordre des Rahmaniya, a été désigné comme chef de l'insurrection. Ainsi à travers toutes les régions du Zaccar, des hommes et des femmes prirent les armes pour lutter contre l'injustice et la spoliation des terres. Les grands organes libéraux «Le Journal des débats» et «Le Temps», appuyés par une partie de la presse modérée, faisaient entendre les plus violentes critiques contre l'Administration algérienne et la domination des colons : «Si nous ne voulons pas perdre un jour l'Algérie, il faut absolument que l'administration et les colons modifient radicalement leurs procédés à l'endroit des indigènes». Quant au directeur du quotidien «Le Temps», il annonce : «Les colons ne veulent point convenir qu'il y ait eu le moindre abus. Tout ce qui trouble la société indigène s'explique à leurs yeux par le fanatisme». L'application du «Senatus-Consulte», avait promis aux colons à partir de 1868 de spolier toutes les terres des indigènes. De 1881 à 1900, 22.663 hectares avaient été dépossédés. La repression fut terrible et le 26 mars 1902 était signé le decret instituant des tribunaux spéciaux pour les indigènes sans droit d'appel. La Chambre d'accusation avait décidé les renvois des 125 inculpés devant la Cour d'assises de Montpellier en France. Le procès s'ouvrit seulement le 11 décembre 1902 avec 46 audiences. Il devait se terminer le 8 février 1903 avec l'incuplation de 107 Algériens, 18 étant morts en prison. Les inculpés, à leur tête, les chefs de l'insurrection, Si Yacoub, Abdellah El Hirtsi, Othmane M'hamed, Seghir El Hirtsi, Bourkiza et Taalbi furent déportés à Cayenne en Nouvelle Caledonie. Si Yacoub devait mourir au bagne en 1905. Terminons par les reflexions de deux témoins de cette révolte contre l'injustice : M. Fleury-Ravarin, député : «Que l'on ne dise pas que nous n'avons su pratiquer en Algérie d'autre politique que celle qui se résume en ces trois mots : pression, répression, suppression».
Louise Michel, la plus célèbre des députés écrivit dans ses mémoires : «Ces Orientaux, emprisonnés loin de leurs familles et de leurs villages, étaient simples et bons et d'une grande justice. Aussi ne comprennaient-ils rien à la façon dont on avait agi envers eux.»
Ce dimanche 26 avril, le secrétaire général de la wilaya d'Aïn Defla, accompagné des autorités civiles et militaires a assisté à la cérémonie pour la commémoration de l'insurrection de Margueritte (Aïn Torki). Une gerbe de fleurs a été déposée devant la stèle à Sidi Bouzar, lieu d'où partit la révolte, le 26 avril 1901. L'idée du soulèvement était née lors de la wada de Sidi Bouzar le 22 avril. Une réunion des représentants des 30 tribus avait eu lieu le 24 avril au marabout de Sidi Mohamed Ben Yahia. Si Yacoub qui appartenait à l'ordre des Rahmaniya, a été désigné comme chef de l'insurrection. Ainsi à travers toutes les régions du Zaccar, des hommes et des femmes prirent les armes pour lutter contre l'injustice et la spoliation des terres. Les grands organes libéraux «Le Journal des débats» et «Le Temps», appuyés par une partie de la presse modérée, faisaient entendre les plus violentes critiques contre l'Administration algérienne et la domination des colons : «Si nous ne voulons pas perdre un jour l'Algérie, il faut absolument que l'administration et les colons modifient radicalement leurs procédés à l'endroit des indigènes». Quant au directeur du quotidien «Le Temps», il annonce : «Les colons ne veulent point convenir qu'il y ait eu le moindre abus. Tout ce qui trouble la société indigène s'explique à leurs yeux par le fanatisme». L'application du «Senatus-Consulte», avait promis aux colons à partir de 1868 de spolier toutes les terres des indigènes. De 1881 à 1900, 22.663 hectares avaient été dépossédés. La repression fut terrible et le 26 mars 1902 était signé le decret instituant des tribunaux spéciaux pour les indigènes sans droit d'appel. La Chambre d'accusation avait décidé les renvois des 125 inculpés devant la Cour d'assises de Montpellier en France. Le procès s'ouvrit seulement le 11 décembre 1902 avec 46 audiences. Il devait se terminer le 8 février 1903 avec l'incuplation de 107 Algériens, 18 étant morts en prison. Les inculpés, à leur tête, les chefs de l'insurrection, Si Yacoub, Abdellah El Hirtsi, Othmane M'hamed, Seghir El Hirtsi, Bourkiza et Taalbi furent déportés à Cayenne en Nouvelle Caledonie. Si Yacoub devait mourir au bagne en 1905. Terminons par les reflexions de deux témoins de cette révolte contre l'injustice : M. Fleury-Ravarin, député : «Que l'on ne dise pas que nous n'avons su pratiquer en Algérie d'autre politique que celle qui se résume en ces trois mots : pression, répression, suppression».
Louise Michel, la plus célèbre des députés écrivit dans ses mémoires : «Ces Orientaux, emprisonnés loin de leurs familles et de leurs villages, étaient simples et bons et d'une grande justice. Aussi ne comprennaient-ils rien à la façon dont on avait agi envers eux.»


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