Jadis, les parrains de la mafia étaient assez discrets. Actuellement, les nouveaux parrains sont élus officiellement et ils prônent la justice… comme dans les films hollywoodiens. Jadis, les parrains de la mafia étaient assez discrets. Actuellement, les nouveaux parrains sont élus officiellement et ils prônent la justice… comme dans les films hollywoodiens. Ces «démocrates» à la gomme qui partent en guerre pour des croisades visant à imposer la «démocratie» à des pays souverains, ne sont pas aussi démocrates qu'ils le prétendent. Dans une précédente chronique, nous avons dressé un bilan des démocraties américaine et française. Propos que nous confirmerons, dans la présente chronique, par quelques menaces à l'encontre de journalistes rebelles au Nouveau désordre mondial. A commencer par l'administration Sarkozy qui a menacé de mort le journaliste d'investigation et directeur de publication du Réseau Voltaire: Thierry Meyssan qui a dû s'exiler pour continuer son travail en sécurité. Récente affaire aux Etats-Unis, celle du journaliste d'enquête et rédacteur en chef de la Wayne Madsen Report ou WMR, organe d'information alternative états-unien en ligne. Wayne Madsen vient d'être également menacé de mort par la Maison-Blanche. Il a reçu notification d'une agence de renseignement alliée avec les Etats-Unis, qu'il y a eu des discussions au sein de la Maison-Blanche d'Obama. «Ils veulent vous tuer», lui a signifié la même source. Cette menace lui a été adressée le 4 avril dernier. Comble de la coïncidence, le 4 avril 1968, Le Dr Martin Luther King Jr fut assassiné à Memphis durant sa mission de support des grévistes agents d'entretien de la ville. Maintenant, le premier président afro-américain qui menace de tuer un journaliste qui n'est certainement pas un de ses favoris. Bien sûr, des journalistes empêcheurs de tourner en rond ont reçu des menaces auparavant aux Etats-Unis. C'était le cas du journaliste d'enquête Jack Anderson qui fut placé très haut dans la liste des ennemis du président Nixon, en 1972. D'ailleurs, plusieurs scénarios ont été envisagés pour son élimination : utilisation de LSD ou de poison, accident de voiture, la mise en scène d'une rixe de rue dans les rues de Washington où il serait poignardé ou serait égorgé. Toutefois, son assassinat fut abandonné après la révélation du scandale du Watergate en mai 1972, «En effet, la Maison-Blanche est impliquée dans un type de politique gangster pour laquelle leur base de Chicago est devenue tristement célèbre», souligne Wayne Madsen. Plus précis encore, il dira : «Malheureusement, les Etats-Unis ne sont plus un endroit sûr pour les journalistes d'enquête indépendants.» Quoi de plus clair que ces propos sur la «liberté» d'expression dans un pays qui cherche à exporter «sa démocratie» à coups de missiles, alors qu'il est dirigé par une ploutocratie criminelle et maffieuse qui nous gouverne toutes «tendances politiques» confondues. Quoi qu'on puisse penser de Wayne Madsen, Thierry Meyssan et tant d'autres, ils nous rappellent la fameuse sentence de Voltaire («Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je mourrai pour que vous puissiez le dire») dans un monde qui s'esquisse à travers le paysage orwellien. C. A.