En visitant jeudi dernier les installations du Groupe SIM, l'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, s'est dit «admiratif de voir les réalisations d'un industriel algérien qui a su concilier les côtés économique et managérial de son groupe en installant son usine agroalimentaire dans une région agricole défavorisée, laquelle a longtemps souffert du terrorisme». Parlant de la minoterie qu'il venait de visiter, le diplomate français a affirmé qu'il était impressionné par cette très grande usine de semoule, farine et pâtes diverses, tout en soulignant que le couscous fabriqué par SIM est commercialisé en France. «Auparavant, j'entendais parler de pâtes, et voilà que je découvre que l'Algérie est un grand producteur de pâtes alimentaires et ceci est un bel exemple de ce que l'Algérie peut faire de mieux aussi bien dans ce domaine que dans d'autres», a-t-il dit tout en soulignant que son pays et l'Algérie sont deux pays à vocation agricole et en rappelant que la France est le premier exportateur de blé dur vers l'Algérie. De son côté, le PDG du groupe SIM affirma que son groupe dispose de nombreux partenaires français dont il apprécie le dynamisme. Il annonça que son groupe a déjà deux accords de partenariat avec Lepage et que le 21 mai il signera un autre accord avec le Groupe Sanders pour la création d'un complexe d'aliments de bétail qui sera implanté à Aïn Defla et qui produira 40 genres d'aliments pour les animaux. Un autre projet est en préparation, c'est celui d'une usine de potages qui sera réalisée sur le site de l'ex-Enajuc dans un proche avenir, tout en rappelant que ces potages sont déjà sur le marché algérien mais qu'ils sont encore fabriqués en France. Cette annonce a fait dire à l'ambassadeur que son pays reste et souhaite rester le premier partenaire économique de l'Algérie, surtout que la coopération entre les deux pays ne se borne pas à l'agroalimentaire, mais touche d'autres secteurs aussi variés que ceux de l'enseignement universitaire, l'éducation, la justice, la circulation des personnes, tout cela imprégné par une forte dimension sentimentale qui lie les deux pays, très proches géographiquement et historiquement. Il a aussi cité l'exemple du Groupe Michelin qui est implanté depuis plusieurs décennies ou encore l'usine Renault pour laquelle les discussions entre spécialistes est toujours en cours. A. B. M.