L'ambassadeur de France en Algérie, M. Xavier Driencourt, s'est rendu, avant-hier, jeudi, à Blida, pour visiter les différentes filiales du Groupe SIM. Lors de cette visite, l'ambassadeur reconnaît : “Il y a certes des problèmes sensibles entre l'Algérie et la France, mais il ne faudra pas que la politique influence sur la coopération dans d'autres secteurs, tels que l'économie où la France affiche sa détermination de rester le premier partenaire économique de l'Algérie.” En compagnie du P-DG du groupe SIM, M. Tayeb-Ezzeraïmi, l'ambassadeur, qui a visité le centre multifonctionnel, l'école Baya, la clinique Amina et le site de Sim-agro, situé à Aïn Romana, a déclaré qu'il était “admiratif en voyant cet industriel algérien qui a su accorder le côté économique et managérial de son groupe avec une dimension sociale qui lui a permis d'implanter son usine agro-alimentaire dans une région agricole défavorisée et qui a longtemps souffert du terrorisme, et ce, en offrant des postes de travail à des milliers de personnes. Ceci est très réconfortant”. Il se dit même impressionné par cette usine de couscous et de pâtes qui place le Groupe Sim leader national de la production du couscous avec 150 tonnes/jour et des pâtes alimentaires à raison de 550 t/j. Tayeb-Ezzeraïmi dira que le groupe exporte ses produits, notamment vers la France, l'ambassadeur commentera en disant : “ce que je vois ici est un bel exemple de ce que l'Algérie peut faire.” Et de relever que l'Algérie et la France entretiennent de bonnes relations dans le secteur agroalimentaire. Sachant que ce sont deux pays à vocation agricole et que la France est le premier exportateur de blé dur vers l'Algérie. En présence des diplomates français, le patron du groupe SIM annonce que dans les prochains jours, soit le 21 mai, il signera un accord avec le groupe Sanders pour la création d'un complexe d'aliments de bétail qui sera implanté à Aïn Defla et qui fabriquera 40 produits alimentaires pour animaux. Et d'ajouter qu'une usine de potages sera réalisée sur le site de l'ex-Enajuc dans un proche avenir. Concernant les opportunités qui peuvent exister entre opérateurs économiques algériens et français, M. Xavier Driencourt a estimé que “les possibilités sont véritablement infinies. Il ne reste plus qu'à organiser une rencontre entre les différents partenaires français et algériens qui, parfois, ne se connaissent pas”. À ce sujet, il rappelle que le président Sarkozy a désigné M. Jean-Pierre Raffarin pour porter sa petite touche en tant qu'homme politique afin de dynamiser les relations entre les hommes d'affaires des deux rives. Et de préciser que les relations entre l'Algérie et la France sont fructueuses, bonnes et denses. Mais elles ne se limitent pas uniquement au domaine économique, tant il y a aussi l'enseignement universitaire et la circulation des personnes. Pour le diplomate français, les entreprises de son pays ont toujours considéré que le marché algérien est un marché attrayant. Au sujet de l'implantation d'une usine Renault en Algérie, l'ambassadeur dira : “laissons les spécialistes prendre leur temps dans la discussion qui est déjà bien avancée.”