La visite de deux jours à Alger, du commissaire européen chargé de l'élargissement et de la politique de voisinage, Stefan Füll, s'inscrit dans le cadre de la nouvelle dynamique enclenchée entre Alger et l'UE depuis juin 2010. La visite de deux jours à Alger, du commissaire européen chargé de l'élargissement et de la politique de voisinage, Stefan Füll, s'inscrit dans le cadre de la nouvelle dynamique enclenchée entre Alger et l'UE depuis juin 2010. La décision de la mise en place d'un «comité de dialogue politique» a été prise, hier, au cours de l'entretien qu'a eu le ministre des Affaire étrangères, Mourad Medelci, avec le responsable européen, le Tchèque Stefan Füll. C'est ce qui a été annoncé par les deux responsables lors de la conférence de presse qu'ils ont animée conjointement à la résidence El-Mithak. Les deux responsables ont tenu à souligner que la coopération entre les deux parties est «notable» et qu'«il y a lieu de la développer davantage». En évoquant la politique européenne en direction de l'espace maghrébin et la région du Sahel, M. Füll a souligné qu'Alger est «un acteur crucial dans cette région» et que l'Union européenne «soutient le rôle de l'Algérie». MM. Medelci et Füll ont mis l'accent sur l'importance du dialogue politique entre Alger et l'UE sur les questions politiques, sécuritaires, de démocratie et des droits de l'homme pour ne citer que celles-ci. Le comité de dialogue politique, en voie de création, devra constituer le cadre par lequel se fera l'échange des approches politiques de l'UE et d'Alger. Nul n'ignore les mutations en cours sur la scène internationale et le traitement des questions précitées est souvent dicté par une politique basée sur les intérêts du moment sur fond de la mondialisation et de la crise économico- financière. «Nous avons des intérêts et des valeurs en commun», a déclaré le commissaire européen qui achève sa visite à Alger, aujourd'hui. S'agissant des investissements de l'Union européenne en Algérie, M. Füll a déclaré que les deux parties «n'étaient pas satisfaites», même si pour notre interlocuteur «les investissements ont été multiplié par cinq» depuis l'entrée en vigueur des accords d'association entre Alger et l'UE, en septembre 2005. Les deux parties ont convenu d'élargir la coopération à des domaines autres que les hydrocarbures. Par ailleurs, s'agissant des différences de vue entre les deux parties en matière de démantèlement tarifaire et de promotion de l'investissement étranger direct en Algérie, M. Füll a souligné que «les discussions devront nous permettre de répondre à ce différend». «J'ai été très encouragé par les propos du ministre concernant les réformes en cours, notamment celle ayant trait à la lutte contre la corruption, le renforcement de l'efficacité judiciaire permettant de créer les conditions propices à l'investissement étranger en Algérie», a conclu M. Füll. Karima Bennour