Une délégation algérienne représentée par la tripartite : ministère du Travail, syndicat et patronat a assisté, lundi au Caire, à la 38e Conférence arabe du travail consacrée au «rôle des petits et moyens projets dans la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage». Une délégation algérienne représentée par la tripartite : ministère du Travail, syndicat et patronat a assisté, lundi au Caire, à la 38e Conférence arabe du travail consacrée au «rôle des petits et moyens projets dans la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage». Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, a présenté l'expérience de l'Algérie en matière de promotion des petites entreprises qu'il a qualifiée «d'exceptionnelle», en indiquant que «la politique de l'emploi en Algérie accorde la priorité à la libre initiative des jeunes». Il a précisé que l'Ansej, l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes, a été créée à cet effet. Dans le cadre de la mise en œuvre du programme de développement initié par le président de la République, d'importants investissements ont été décidés pour la réalisation et la modernisation des infrastructures de base, a-t-il souligné en arguant les mesures motivantes fiscales et procédures juridiques décidées par l'Etat pour encourager l'investissement générateur d'emplois, ce qui a permis selon lui, la création de plus de 500 000 petites entreprises. D'après M. Louh, les petites entreprises, qui ont été un vecteur de développement économique dans plusieurs pays, «nous encouragent à exploiter ces expériences dans nos pays à condition qu'elles soient accompagnées d'une vision stratégique du travail dans le monde arabe dans le cadre des enjeux engendrés par le nouvel ordre mondial». Il a, en outre, insisté sur l'importance de la promotion du dialogue et de la concertation entre les intervenants dans la production, arguant que le dialogue «est une condition fondamentale pour augmenter la rentabilité et un moyen civilisationnel à même de garantir la prévention des conflits et de trouver les solutions aux problèmes socioéconomiques dans le cadre du consensus». Il a affirmé que l'Algérie a fait du dialogue social «un fondement de sa politique socioéconomique. Il traduit une volonté politique et constitue un mécanisme essentiel pour la préservation de la paix sociale et la création d'un climat favorable à la croissance économique, au progrès et à la prospérité», en ajoutant que la conclusion du pacte économique et social en 2006 entre le gouvernement et les partenaires économiques et sociaux, était une «consécration» de cette politique. Le dialogue social intervient à plusieurs niveaux dans le cadre des rencontres bilatérales et tripartites qui réunissent le gouvernement et les partenaires sociaux. Le ministre du Travail a rappelé qu'à ce jour, 12 rencontres bilatérales ont regroupé le gouvernement avec et le syndicat des travailleurs et 13 tripartites ont réuni le gouvernement, le patronat et le syndicat. Par ailleurs, il prévoit une tripartite la fin du mois pour examiner l'amélioration de l'environnement de l'investissement et la promotion de l'entreprise économique et une autre, en septembre prochain, pour examiner les grands dossiers économiques et sociaux. Lors de son intervention à cette rencontre, M. Louh a évoqué les réformes auxquelles l'Algérie avait appelé depuis plus d'une décennie et relatives aux institutions arabes communes «en vue de les adapter aux mutations qui caractérisent les relations internationales dans différents domaines». Il a rappelé qu'à l'occasion de la 98e session de la Conférence internationale du travail à Genève, l'Algérie a appelé à la nécessité d'élargir le dialogue au niveau international, en vue de trouver des solutions consensuelles pour sortir de la crise financière et économique causée par le dysfonctionnement du système financier mondial, précisant toutefois que les répercussions de cette crise étaient plus importantes pour les pays en voie de développement. Il a insisté sur la nécessité de la réforme des institutions de l'action arabe commune dont l'Organisation arabe du travail (OAT). Cette réforme, selon lui, «permet d'exploiter toutes les opportunités de la complémentarité arabe en vue de trouver des mécanismes plus efficaces à même de cristalliser la position arabe dans les domaines économique, social et politique, en vue de faire face aux défis induits par le nouvel ordre mondial notamment des dossiers stratégiques tels que l'énergie, l'eau, la sécurité alimentaire, le chômage des jeunes et sa relation avec le développement économique». Concernant le dossier palestinien, le ministre a évoqué les derniers développements positifs enregistrés sur la scène palestinienne, à travers l'accord de réconciliation nationale, qui est «un signe de l'unité du peuple palestinien, en vue de faire face à l'obstination de l'occupation israélienne». Il a appelé les Palestiniens à dépasser leurs différends, incitant la communauté internationale et les organisations internationales dont l'ONU à assumer pleinement leurs responsabilités envers le peuple et les travailleurs palestiniens qui souffrent de toutes les formes d'oppression et du blocus imposé par Israël. K. B.-H.