Les Etats-Unis et l'Union européenne envisagent l'adoption de nouvelles sanctions contre les autorités syriennes qui font face à une situation de tension depuis la mi-mars. La secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, et la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, ont déclaré à partir de Washington à l'issue de leur entretien que «des sanctions pourraient être imposées en Syrie dans les prochains jours» dans le but «d'augmenter la pression et d'isoler davantage le régime d'El Assad», souligne Hillary Clinton. Les Etats-Unis et l'Union européenne envisagent l'adoption de nouvelles sanctions contre les autorités syriennes qui font face à une situation de tension depuis la mi-mars. La secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, et la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, ont déclaré à partir de Washington à l'issue de leur entretien que «des sanctions pourraient être imposées en Syrie dans les prochains jours» dans le but «d'augmenter la pression et d'isoler davantage le régime d'El Assad», souligne Hillary Clinton. Déclarant que «c'est extrêmement urgent», la chef de la diplomatie européenne a souligné pour sa part que «si le gouvernement syrien souhaite vraiment voir un changement, ce doit être maintenant». Aux sanctions devant être adoptées par Washington et l'UE annoncées «dans les prochains jours» à l'encontre de Damas, Paris et Londres ainsi que les Etats-Unis intensifient leurs consultations avec leurs partenaires au Conseil de sécurité pour l'adoption d'un projet de résolution sur la Syrie. Ce qui a fait réagir deux membres permanents au Conseil de sécurité, Moscou et Pékin, en annonçant leur intention de brandir le veto contre toute résolution sur la Syrie. Position qui semble être dictée par les conséquences induites par la tournure qu'a prise l'application de la résolution 1973 sur la Libye via l'entrée d'un troisième acteur dans la crise, l'Otan. Une tournure qui a été à l'origine de l'absence d'un rôle effectif de Moscou et Pékin sur le plan politique dans le dossier libyen, qui depuis le début des frappes de l'Otan, est le propre de Washington ainsi que Londres et Paris. S'agissant de la Syrie, sa proximité géographique avec le Liban et Israël et du rôle américain enraciné dans cette région, la Russie et Pékin comptent peser sur le dossier syrien en réaction à leurs intérêts bousculés en Libye, via le rôle joué par l'Otan sous couvert de la résolution 1973 adoptée en vue de sauver les civils libyens. Par ailleurs, il est à noter que la décision prise par Washington, Londres et Paris de recourir au Conseil de sécurité de l'ONU a coïncidé avec la fuite vers le Liban, de Syriens d'un village à proximité d'un point de passage des frontières libano-syriennes. Ce qui devrait probablement être porté dans le projet de résolution à soumettre pour adoption au Conseil de sécurité, portant sur la mise en place d'un mécanisme sous couvert d'aide humanitaire à ces Syriens. Autre nouvelle donne survenue hier, accentuant les tensions dans les relations bilatérales entre Moscou et Washington, l'annonce par le président russe d'un éventuel abandon par son pays du nouveau traité de désarmement nucléaire signé avec les Etats-Unis. La Russie «peut abandonner le nouveau traité de désarmement nucléaire signé avec les Etats-Unis, avec le risque d'un retour à la guerre froide, faute d'accord avec Washington sur le bouclier antimissile américain», a déclaré hier, M. Dimitri Medvedev. Et d'ajouter que si Washington maintient le développement de son projet de bouclier antimissile en Europe de l'Est, en dépit des protestations de son pays, Moscou devra, selon le président russe, «prendre des mesures de rétorsion ce que nous préférerions vraiment éviter». K. B.