L'Instance de consultations sur les réformes politiques à son troisième jour, depuis le début de sa mission, a tenu hier, sa rencontre avec une délégation du Parti des travailleurs (PT) conduite par Mme Louisa Hanoune. L'Instance de consultations sur les réformes politiques à son troisième jour, depuis le début de sa mission, a tenu hier, sa rencontre avec une délégation du Parti des travailleurs (PT) conduite par Mme Louisa Hanoune. Représentée par son président, M. Bensalah et assisté par MM. Touati et Boughazi, l'Instance de consultations sur les réformes politiques compte achever sa mission fin juin, par la remise au chef de l'Etat d'un rapport sur l'ensemble des questions abordées lors de ces consultations avec la classe et les acteurs politiques. Les déclarations émises par ceux qui depuis samedi, se sont succédé au siège de l'instance de consultations sur les réformes politiques donne un perçu sur la portée et la teneur de ces consultations. Si pour sa part, l'ancien chef du gouvernement, M. Sid Ahmed Ghozali, a estimé que la démarche de consultation est «fausse», il indiquera que «les lois n'ont pas besoin d'être changées mais d'être respectées et appliquées». Ce qui n'est pas le cas pour le responsable du MSP, qui lui soutient la révision de la loi fondamentale, la constitution en l'occurrence. S'agisant de la responsable du PT, à l'issue de sa rencontre avec les membres de l'instance de consultations politiques, elle a réitéré son appel à l'organisation d'élections législatives anticipées avant la fin de l'année en cours. Arguant sa position sur la non-crédibilité de l'assemblée actuelle compte tenu que la révision de la constitution est prévue en 2012, après la tenue des législatives. Ce qui l'amène à déclaré à ce propos que ceci constitue une «reconnaissance de la part du chef de l'Etat que l'actuelle Assemblée populaire nationale (APN) n'a pas de légitimité et de crédibilité». Soulignant que des législatives anticipées avant l'échéance prévue est un «bon démarrage des réformes politiques initiées par le président de la République». Mme Louisa Hanoune n'a pas manqué de tenir des déclarations fustigeant l'actuelle Assemblée populaire nationale dont le PT compte des sièges. Elle a formulé des «resserves» sur les projets de lois devant être soumis à une APN issue pour la responsable du PT d'élections «douteuses». Et de préciser que l'actuelle Assemblée «n'est pas en mesure d'examiner et d'approuver la loi électorale révisée» pouvant assurer des élections crédibles à l'avenir. Le PT a soumis au responsable de l'instance de concertations politiques sept «contributions» contenues dans la lettre adressée au président de la République en 2006 par le parti de Louisa Hanoune. Outre la révision de la Constitution, le PT a soumis une proposition ouvrant la voie au renforcement du rôle de contrôle des partis par rapport à l'administration. Rejoignant le MSP dans sa position en faveur d'un système parlementaire, qui pour Mme Louisa Hanoune est à même d'illustrer «la véritable souveraineté populaire» et a proposé la mise en place de «mécanismes de contrôle législatif sur le pouvoir exécutif». Aussi le PT propose l'institution de secrétariats d'Etat en charge de la promotion de la langue amazighe, de la promotion des droits et de la citoyenneté et de la protection des droits de l'homme et des couches défavorisées. Autre question relevée par la responsable du PT, l'élargissement de débat au sein de la société sur les réformes politiques considérant que «les partis ne sont pas dépositaires de la souveraineté du peuple» et de ce fait, ces consultations ne sont pas suffisantes». Après la séance de consultations avec le PT, M. Bensalah a reçu le premier responsable des Scouts musulmans (SMA), M. Noureddine Benbrahem, et le secrétaire général de l'Organisation des enfants de moudjahidine, M. M'barek Khalfa. Au vu des rencontres tenues jusque-là par l'instance de consultations politiques, une monotonie se dégage de la procédure dont la portée et la teneur des réformes politiques annoncées devraient être sujet de discussions et de débat pertinents, voire même en dehors du siège de l'instance en question. Ce qui dénote encore une fois les carences et les déficiences de la vie politique qu'il s'agisse de celles qui ont pris part ou de ceux qui ont opté pour le boycott. Karima B.